Grains d'Sel 2020

ÉDITO DU CURÉ

L’année 2020 est inédite, chargée de souvenirs et tristement marquée par une crise sanitaire planétaire sans précédent, engendrée par la pandémie de Covid-19. Les turbulences en perspective donnent matière à réflexion aux catastrophistes et aux prêcheurs de l’effondrement du monde. Cette crise, en tous points exceptionnelle (sanitaire, économique, sociale), bouleverse notre façon de faire et d’être, elle restera dans la mémoire collective. De plus en plus, on est absorbé par l’angoisse : on s’inquiète pour sa santé, sa famille, ses amis et proches, pour son travail, son avenir, ou bien on s’alarme pour le présent et l’avenir du pays ou le devenir de l’humanité, ou encore on s’apeure à propos de la succession des crises qui n’en finissent pas. Pour s’arracher de ce tourbillon, on s’accroche aux mots et conseils de spécialistes. Malgré toutes les promesses suscitées par la découverte d’un vaccin, l’angoisse persiste pour la raison qu’on ne la vainc pas en s’entourant de sécurités mais en faisant confiance. Or, au plan spirituel, la confiance, c’est l’espérance. Il faut donc apprendre la confiance. Face aux angoisses existentielles, à la peur, à la désespérance et aux multiples interrogations suscitées par la crise, seule la confiance en l’avenir, et l’espérance comme force et comme vertu, peut nous inviter à construire un monde fraternel où il fait bon vivre. Mais lorsque la paix sociale est davantage menacée par l’intolérance et l’extrémisme de tous genres, « l’espérance est la vertu qui nous met en chemin, même quand les obstacles semblent insurmontables » (pape François). C’est pourquoi la quête d’une terre nouvelle où résidera la justice nous met inlassablement en route.

Comment célébrer cette espérance en ce temps de crise et d’incertitude ? Si le chrétien est celui qui, dans toutes les circonstances, même les plus douloureuses, peut garder une paix de fond qui le fait tenir debout, à nous qui sommes parfois tentés de nous décourager et de nous arrêter en chemin, Noël nous offre la chance de repartir et l’occasion de ranimer en nous la flamme de l’espérance malgré les épreuves que nous traversons. Célébrer l’espérance chrétienne est une manière de comprendre avec foi que vivre, c'est avant tout lutter contre toutes les pesanteurs du découragement, un art de conjurer la peur et de rêver d’un monde meilleur de sorte que nous ouvrions avec optimisme les chemins de la vertu pour laisser couler la grâce de Dieu afin de vivifier notre vie et notre esprit par la force de sa joie. « Dieu nous a donné, par la foi, l’accès à cette grâce dans laquelle nous sommes établis ; et nous mettons notre fierté dans l’espérance d’avoir part à la gloire de Dieu. Bien plus, nous mettons notre fierté dans la détresse elle-même, puisque la détresse produit la persévérance ; la persévérance produit la vertu éprouvée ; la vertu éprouvée produit l’espérance ; et l’espérance ne déçoit pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rom 5,2-5). Ensemble, portons une parole d’espérance : Joyeux Noël, Bonne et Heureuse Année 2021.

Votre frère Apollinaire-Sam SIMANTOTO

Célébrations dominicales

La messe anticipée a lieu le samedi soir à 18 heures à Ste Catherine.
Les messes du dimanche à 10 heures auront lieu en alternance à St Antoine et à St Maurice.

Messes en semaine

Le mardi à 15 heures à St Antoine et le vendredi à 17 heures à St Maurice.