Sur notre Communauté de Paroisses, pendant toute la durée des mesures, nous vous invitons à prendre un temps de prière dans les églises St Antoine à Bourtzwiller et Ste Catherine à Richwiller, (qui sont ouvertes toute la journée). Nous mettrons à disposition chaque fin de semaine, la lecture et l’Evangile du dimanche, ainsi qu’un commentaire rédigé par Apollinaire, des intentions de prière, des propositions prières, et textes à méditer Vous pouvez aussi emporter ces documents chez vous. Vous pourrez consulter les textes et le commentaire du dimanche sur notre site.
Voici pour ce Dimanche des Rameaux, les textes, méditations et prières.
En communion avec nos prêtres qui célèbreront, seuls, la messe, nous pouvons prendre un temps de prière, là où nous sommes, en communion les uns avec les autres, avec une pensée pour nos malades, les défunts et leurs familles que nous avons accompagné dans la semaine.
Pas de rameaux bénis en direct cette année, bien sûr. Cette bénédiction pourra se vivre éventuellement ultérieurement. Si vous avez un jardin et du buis, vous pouvez poser votre rameau sur une croix. Le rameau de l’an dernier reste un symbole fort. Et pourquoi pas une prière d’action de grâce depuis votre fenêtre en contemplant la nature qui s’éveille en ce début de printemps.
Dimanche des Rameaux – 5 avril 2020
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
(Mt 21, 1-11)
Jésus et ses disciples, approchant de Jérusalem, arrivèrent en vue de Bethphagé, sur les pentes du mont des Oliviers. Alors Jésus envoya deux disciples en leur disant : «Allez au village qui est en face de vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et son petit avec elle. Détachez-les et amenez-les-moi. Et si l’on vous dit quelque chose, vous répondrez : "Le Seigneur en a besoin". Et aussitôt on les laissera partir.» Cela est arrivé pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète : Dites à la fille de Sion : Voici ton roi qui vient vers toi, plein de douceur, monté sur une ânesse et un petit âne, le petit d’une bête de somme.
Les disciples partirent et firent ce que Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l’ânesse et son petit, disposèrent sur eux leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus. Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d’autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route. Les foules qui marchaient devant Jésus et celles qui suivaient criaient : «Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux !» Comme Jésus entrait à Jérusalem, toute la ville fut en proie à l’agitation, et disait : «Qui est cet homme ?» Et les foules répondaient : «C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée.»
Méditation et prières universelles pour entrer dans la Semaine Sainte 2020
«Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur» !
la foule qui acclame Jésus pressent que cet homme n'est pas comme les autres, qu’il rayonne d'un Amour qui les surprend et les attire...
Les disciples, eux, vont vivre avec lui des événements, qui les dépassent et qu’ils ne comprennent pas encore.
Ce sera le repas du Jeudi Saint, la souffrance et la mort sur la croix le Vendredi Saint, le passage par la mort vers la Résurrection au matin de Pâques.
A travers ces événements, Jésus révèle qui il est.
Cette année, la situation de confinement nous amènera à vivre ces moments forts avec une intériorité et une profondeur peut-être plus intense.
JEUDI SAINT
Le soir du Jeudi Saint, Jésus a réuni ses amis pour le repas de la Pâque juive. Il leur a lavé les pieds, un geste très fort pour dire qu’ils n’étaient plus des serviteurs, mais des frères. Puis il a partagé avec eux le pain et le vin, il leur a offert tout l’Amour qu’il portait en lui pour les hommes, avec ces paroles de vie :
«Ceci est mon corps, donné pour vous. Prenez et mangez»
«Ceci est mon sang, répandu pour vous. Prenez et buvez»
En ce jeudi Saint 2020, nous ne pourrons pas partager ensemble le pain et le vin. Que ce manque nous invite à porter un regard neuf sur le repas partagé dans nos familles, dans nos couples, ou même vécu seul....
Nous accordons plus de temps à la préparation des plats et nous gaspillons moins les ingrédients utilisés pour ne pas nous déplacer inutilement.
Nous redécouvrons les services discrets mais essentiels rendus par les agriculteurs locaux, les postiers, les caissiers et les caissières, les éboueurs.
Nous sommes aussi témoins de beaux gestes de solidarité à l’égard du personnel soignant, des personnes sans ressources.
Seigneur, qu’en ce soir du Jeudi Saint 2020, nous puissions vivre notre repas comme un moment de communion les uns avec les autres, seuls ou en famille. Qu’il soit le signe de ton Amour offert à tous et qu’il ouvre nos cœurs au soin de nos proches et à la solidarité avec les peuples qui vivront plus difficilement que nous cette crise majeure.
Nous t’en prions.
VENDREDI SAINT
Vendredi Saint ...Jésus n’a pas choisi de mourir. Il est resté fidèle au message d’Amour confié par son Père. Il a été condamné par les grands prêtres enfermés dans leurs rites et le pouvoir romain qui avait peur de l’opinion publique. Et il a connu l’abandon, le mépris et la souffrance
A mort, à mort, crucifiez-le !»
«Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe»
«Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font.»
«Père, entre tes mains je remets mon esprit.
En ce temps de crise et de grand désarroi, nous nous interrogeons peut-être : «Où es-tu donc, toi qu’on appelle Dieu ? Pourquoi ne fais-tu rien pour nous sauver, trouver des solutions ?»
Jésus n’est pas un magicien. Il partage nos solitudes, celles des soignants confrontés à leur impuissance à sauver des vies, celles des personnes âgées encore plus isolées dans nos EPAHD, nos propres angoisses pour notre santé et celle de nos proches, nos révoltes avec les femmes et les hommes qui meurent seuls à l’hôpital, loin de leur famille, sans possibilité de funérailles.
Seigneur, le jour du Vendredi Saint, nous méditerons sur le récit de Ta Passion.
Elle résonnera en nous avec beaucoup de force.
Aide –nous à la lire en portant dans la prière toutes les souffrances imposées par la pandémie, en nous, autour de nous, partout dans le monde.
Aide – nous à croire que nous sortirons ensemble de cette crise plus soucieuse des valeurs essentielles dans nos vies et plus solidaires les uns des autres
Nous t’en prions.
PÂQUES
La mort de Jésus a été le début une crise terrible pour les disciples qui le suivaient. Ils avaient confiance en sa parole ...et voilà que tout est fini, voilà que tout s’écroule.
Comme eux, nous nous demandons aujourd’hui :
« Mais quand est ce qu’on verra le bout de ce tunnel ? Comment allons – nous pouvoir en sortir ? »
Mais voilà qu’au matin de Pâque, les femmes trouvent le tombeau vide et entendent une parole bouleversante :
« Ne cherchez pas parmi les morts Celui qui est vivant. Il n’est pas ici, il est ressuscité. Il vous précède en Galilée ».
Le tombeau est vide. Jésus nous précède en Galilée, dans notre monde.
Il a fallu du temps pour que les disciples apprennent à vivre de sa Présence.
Aujourd’hui, nous sommes nous aussi dans l’incertitude et la crainte.
Mais par Jésus, nous savons que l’Amour traverse toutes nos morts.
Seigneur, nous vivrons ces jours de Pâques physiquement loin de nos familles et de nos communautés. Ce sera sûrement une épreuve, en particulier pour les personnes seules.
Que nous puissions vivre ces moments comme un vrai temps de Passage, qui nous engagera à changer quelque chose en profondeur dans nos vies et nos sociétés.
Changement dans nos relations aux autres, dans nos priorités, dans les choix économiques, sociaux et écologiques de nos pays.
Nous t’en prions.
La liturgie familiale proposée par le diocèse, ne se calque pas sur la célébration de la messe et ne prévoit pas la lecture de tous les textes, habituellement lus le dimanche des Rameaux. Cependant pour celles et ceux qui souhaitent lire l’ensemble des textes, nous vous les proposons ici: lecture de la Passion
Commentaire Dimanche des Rameaux
Avec les enfants des Hébreux, l’Église prend part aujourd’hui au triomphe prophétique du Christ, qui entre, pour passer de ce monde à son Père, dans la sainte cité de Jérusalem. Cette procession n’est pas reconstitution historique de l’entrée de Jésus à Jérusalem, mais action liturgique qui ouvre la célébration annuelle de la Pâque. Profession de foi en acte, cette procession proclame qu’en allant vers sa mort, Jésus inaugure son retour dans la gloire du Père. Il faut garder devant les yeux tout cet itinéraire pascal, lorsqu’on en célèbre les diverses étapes.
Le récit de la passion de Notre Seigneur selon saint Mathieu est plus qu'un simple reportage. Il manifeste que Jésus, à travers sa passion et sa mort sur la croix, accomplit les Écritures... Loin d'être le jouet des événements, Jésus les domine. Il choisit en pleine connaissance de cause et en toute liberté le chemin que Dieu a tracé pour lui. Il refuse de s'opposer à la violence par la violence... Il refuse de recourir à une intervention miraculeuse, il endure la trahison de Judas, le reniement de Pierre, l'injustice des fausses accusations, les humiliations, la flagellation, la crucifixion... les trahisons humaines. Alors qu’il était innocent, il a souffert pour accomplir le mystère de notre rédemption : sauver les coupables que nous sommes. Différente de la royauté de ce monde, la royauté éternelle du Christ est celle d’un roi doux et pacifique, porteur de la vie, de la vérité, de la paix et du salut. Il instaure le règne de sainteté, de justice, d’amour sans calcul, de paix, de service. Dans la foi nous l’acclamons comme l’Envoyé de Dieu.
La vie de Jésus semble finir sur un échec, ses disciples se sont tous enfuis, et tous se moquent de lui. Dieu même semble l'abandonner. Ce qui frappe tout au long de cette Passion c'est que Jésus est seul. Seul dans sa souffrance, seul dans son angoisse, seul dans sa mort, seul dans son impressionnant silence. Par là il a pris sur lui toutes nos solitudes, toutes nos barbaries, toutes nos souffrances et maladies, toutes nos angoisses et peurs. Oui, ce n'est pas pour faire semblant qu'il s'est fait homme, mais il a accepté de partager notre condition humaine jusqu'au bout, jusqu'à la mort sur la croix... Et c'est quand tout semble fini que tout commence et que, dans la nuit du tombeau germe l'aube de la résurrection et de la vie. Cet exemple d'oubli de soi et d’abaissement, ce message d'amour de Dieu et des hommes que Jésus est venu nous apporter... il est de notre mission à nous chrétiens d'aujourd'hui d'en témoigner par notre vie de tous les jours.
Jésus, mort et ressuscité, nous a ouvert un chemin. Nombreux sont ceux et celles qui le suivent car c'est un chemin d’amour et de Vie. Avec les rameaux et les branches de buis qu'on porte aujourd’hui, prenons le temps de réfléchir sur ce qui est le cœur de notre foi. Ces rameaux ne sont pas un porte bonheur pour arrêter la foudre. Si nous fixons un rameau vert sur le crucifix, c'est pour nous rappeler que le bois de la croix a refleuri et a donné la vie. Plus que jamais, osons le croire en ces temps difficiles de confinement où nous passons. Jésus est avec nous, au-milieu de nous, au milieu de nos interrogations, de nos révoltes et de notre confinement. Pour les chrétiens, la croix n'est plus un signe d’échec et de mort, elle est devenue le symbole même de la victoire ou l'arbre par excellence de la Vie. Pouvons-nous implorer le Seigneur en lui disant : « Augmente la foi de ceux qui espèrent en toi, Seigneur, exauce la prière de ceux qui te supplient : nous tenons à la main ces rameaux pour acclamer le triomphe du Christ : pour que nous portions en lui des fruits qui te rendent gloire, donne-nous de vivre comme lui en faisant le bien » (Prière de bénédiction des rameaux).
Bonne entrée dans la Semaine sainte avec Jésus !
Votre frère Apollinaire-Sam SIMANTOTO
Voici pour ce Dimanche des Rameaux, les textes, méditations et prières.
En communion avec nos prêtres qui célèbreront, seuls, la messe, nous pouvons prendre un temps de prière, là où nous sommes, en communion les uns avec les autres, avec une pensée pour nos malades, les défunts et leurs familles que nous avons accompagné dans la semaine.
Pas de rameaux bénis en direct cette année, bien sûr. Cette bénédiction pourra se vivre éventuellement ultérieurement. Si vous avez un jardin et du buis, vous pouvez poser votre rameau sur une croix. Le rameau de l’an dernier reste un symbole fort. Et pourquoi pas une prière d’action de grâce depuis votre fenêtre en contemplant la nature qui s’éveille en ce début de printemps.
Dimanche des Rameaux – 5 avril 2020
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
(Mt 21, 1-11)
Jésus et ses disciples, approchant de Jérusalem, arrivèrent en vue de Bethphagé, sur les pentes du mont des Oliviers. Alors Jésus envoya deux disciples en leur disant : «Allez au village qui est en face de vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et son petit avec elle. Détachez-les et amenez-les-moi. Et si l’on vous dit quelque chose, vous répondrez : "Le Seigneur en a besoin". Et aussitôt on les laissera partir.» Cela est arrivé pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète : Dites à la fille de Sion : Voici ton roi qui vient vers toi, plein de douceur, monté sur une ânesse et un petit âne, le petit d’une bête de somme.
Les disciples partirent et firent ce que Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l’ânesse et son petit, disposèrent sur eux leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus. Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d’autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route. Les foules qui marchaient devant Jésus et celles qui suivaient criaient : «Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux !» Comme Jésus entrait à Jérusalem, toute la ville fut en proie à l’agitation, et disait : «Qui est cet homme ?» Et les foules répondaient : «C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée.»
Méditation et prières universelles pour entrer dans la Semaine Sainte 2020
«Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur» !
la foule qui acclame Jésus pressent que cet homme n'est pas comme les autres, qu’il rayonne d'un Amour qui les surprend et les attire...
Les disciples, eux, vont vivre avec lui des événements, qui les dépassent et qu’ils ne comprennent pas encore.
Ce sera le repas du Jeudi Saint, la souffrance et la mort sur la croix le Vendredi Saint, le passage par la mort vers la Résurrection au matin de Pâques.
A travers ces événements, Jésus révèle qui il est.
Cette année, la situation de confinement nous amènera à vivre ces moments forts avec une intériorité et une profondeur peut-être plus intense.
JEUDI SAINT
Le soir du Jeudi Saint, Jésus a réuni ses amis pour le repas de la Pâque juive. Il leur a lavé les pieds, un geste très fort pour dire qu’ils n’étaient plus des serviteurs, mais des frères. Puis il a partagé avec eux le pain et le vin, il leur a offert tout l’Amour qu’il portait en lui pour les hommes, avec ces paroles de vie :
«Ceci est mon corps, donné pour vous. Prenez et mangez»
«Ceci est mon sang, répandu pour vous. Prenez et buvez»
En ce jeudi Saint 2020, nous ne pourrons pas partager ensemble le pain et le vin. Que ce manque nous invite à porter un regard neuf sur le repas partagé dans nos familles, dans nos couples, ou même vécu seul....
Nous accordons plus de temps à la préparation des plats et nous gaspillons moins les ingrédients utilisés pour ne pas nous déplacer inutilement.
Nous redécouvrons les services discrets mais essentiels rendus par les agriculteurs locaux, les postiers, les caissiers et les caissières, les éboueurs.
Nous sommes aussi témoins de beaux gestes de solidarité à l’égard du personnel soignant, des personnes sans ressources.
Seigneur, qu’en ce soir du Jeudi Saint 2020, nous puissions vivre notre repas comme un moment de communion les uns avec les autres, seuls ou en famille. Qu’il soit le signe de ton Amour offert à tous et qu’il ouvre nos cœurs au soin de nos proches et à la solidarité avec les peuples qui vivront plus difficilement que nous cette crise majeure.
Nous t’en prions.
VENDREDI SAINT
Vendredi Saint ...Jésus n’a pas choisi de mourir. Il est resté fidèle au message d’Amour confié par son Père. Il a été condamné par les grands prêtres enfermés dans leurs rites et le pouvoir romain qui avait peur de l’opinion publique. Et il a connu l’abandon, le mépris et la souffrance
A mort, à mort, crucifiez-le !»
«Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe»
«Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font.»
«Père, entre tes mains je remets mon esprit.
En ce temps de crise et de grand désarroi, nous nous interrogeons peut-être : «Où es-tu donc, toi qu’on appelle Dieu ? Pourquoi ne fais-tu rien pour nous sauver, trouver des solutions ?»
Jésus n’est pas un magicien. Il partage nos solitudes, celles des soignants confrontés à leur impuissance à sauver des vies, celles des personnes âgées encore plus isolées dans nos EPAHD, nos propres angoisses pour notre santé et celle de nos proches, nos révoltes avec les femmes et les hommes qui meurent seuls à l’hôpital, loin de leur famille, sans possibilité de funérailles.
Seigneur, le jour du Vendredi Saint, nous méditerons sur le récit de Ta Passion.
Elle résonnera en nous avec beaucoup de force.
Aide –nous à la lire en portant dans la prière toutes les souffrances imposées par la pandémie, en nous, autour de nous, partout dans le monde.
Aide – nous à croire que nous sortirons ensemble de cette crise plus soucieuse des valeurs essentielles dans nos vies et plus solidaires les uns des autres
Nous t’en prions.
PÂQUES
La mort de Jésus a été le début une crise terrible pour les disciples qui le suivaient. Ils avaient confiance en sa parole ...et voilà que tout est fini, voilà que tout s’écroule.
Comme eux, nous nous demandons aujourd’hui :
« Mais quand est ce qu’on verra le bout de ce tunnel ? Comment allons – nous pouvoir en sortir ? »
Mais voilà qu’au matin de Pâque, les femmes trouvent le tombeau vide et entendent une parole bouleversante :
« Ne cherchez pas parmi les morts Celui qui est vivant. Il n’est pas ici, il est ressuscité. Il vous précède en Galilée ».
Le tombeau est vide. Jésus nous précède en Galilée, dans notre monde.
Il a fallu du temps pour que les disciples apprennent à vivre de sa Présence.
Aujourd’hui, nous sommes nous aussi dans l’incertitude et la crainte.
Mais par Jésus, nous savons que l’Amour traverse toutes nos morts.
Seigneur, nous vivrons ces jours de Pâques physiquement loin de nos familles et de nos communautés. Ce sera sûrement une épreuve, en particulier pour les personnes seules.
Que nous puissions vivre ces moments comme un vrai temps de Passage, qui nous engagera à changer quelque chose en profondeur dans nos vies et nos sociétés.
Changement dans nos relations aux autres, dans nos priorités, dans les choix économiques, sociaux et écologiques de nos pays.
Nous t’en prions.
La liturgie familiale proposée par le diocèse, ne se calque pas sur la célébration de la messe et ne prévoit pas la lecture de tous les textes, habituellement lus le dimanche des Rameaux. Cependant pour celles et ceux qui souhaitent lire l’ensemble des textes, nous vous les proposons ici: lecture de la Passion
Commentaire Dimanche des Rameaux
Avec les enfants des Hébreux, l’Église prend part aujourd’hui au triomphe prophétique du Christ, qui entre, pour passer de ce monde à son Père, dans la sainte cité de Jérusalem. Cette procession n’est pas reconstitution historique de l’entrée de Jésus à Jérusalem, mais action liturgique qui ouvre la célébration annuelle de la Pâque. Profession de foi en acte, cette procession proclame qu’en allant vers sa mort, Jésus inaugure son retour dans la gloire du Père. Il faut garder devant les yeux tout cet itinéraire pascal, lorsqu’on en célèbre les diverses étapes.
Le récit de la passion de Notre Seigneur selon saint Mathieu est plus qu'un simple reportage. Il manifeste que Jésus, à travers sa passion et sa mort sur la croix, accomplit les Écritures... Loin d'être le jouet des événements, Jésus les domine. Il choisit en pleine connaissance de cause et en toute liberté le chemin que Dieu a tracé pour lui. Il refuse de s'opposer à la violence par la violence... Il refuse de recourir à une intervention miraculeuse, il endure la trahison de Judas, le reniement de Pierre, l'injustice des fausses accusations, les humiliations, la flagellation, la crucifixion... les trahisons humaines. Alors qu’il était innocent, il a souffert pour accomplir le mystère de notre rédemption : sauver les coupables que nous sommes. Différente de la royauté de ce monde, la royauté éternelle du Christ est celle d’un roi doux et pacifique, porteur de la vie, de la vérité, de la paix et du salut. Il instaure le règne de sainteté, de justice, d’amour sans calcul, de paix, de service. Dans la foi nous l’acclamons comme l’Envoyé de Dieu.
La vie de Jésus semble finir sur un échec, ses disciples se sont tous enfuis, et tous se moquent de lui. Dieu même semble l'abandonner. Ce qui frappe tout au long de cette Passion c'est que Jésus est seul. Seul dans sa souffrance, seul dans son angoisse, seul dans sa mort, seul dans son impressionnant silence. Par là il a pris sur lui toutes nos solitudes, toutes nos barbaries, toutes nos souffrances et maladies, toutes nos angoisses et peurs. Oui, ce n'est pas pour faire semblant qu'il s'est fait homme, mais il a accepté de partager notre condition humaine jusqu'au bout, jusqu'à la mort sur la croix... Et c'est quand tout semble fini que tout commence et que, dans la nuit du tombeau germe l'aube de la résurrection et de la vie. Cet exemple d'oubli de soi et d’abaissement, ce message d'amour de Dieu et des hommes que Jésus est venu nous apporter... il est de notre mission à nous chrétiens d'aujourd'hui d'en témoigner par notre vie de tous les jours.
Jésus, mort et ressuscité, nous a ouvert un chemin. Nombreux sont ceux et celles qui le suivent car c'est un chemin d’amour et de Vie. Avec les rameaux et les branches de buis qu'on porte aujourd’hui, prenons le temps de réfléchir sur ce qui est le cœur de notre foi. Ces rameaux ne sont pas un porte bonheur pour arrêter la foudre. Si nous fixons un rameau vert sur le crucifix, c'est pour nous rappeler que le bois de la croix a refleuri et a donné la vie. Plus que jamais, osons le croire en ces temps difficiles de confinement où nous passons. Jésus est avec nous, au-milieu de nous, au milieu de nos interrogations, de nos révoltes et de notre confinement. Pour les chrétiens, la croix n'est plus un signe d’échec et de mort, elle est devenue le symbole même de la victoire ou l'arbre par excellence de la Vie. Pouvons-nous implorer le Seigneur en lui disant : « Augmente la foi de ceux qui espèrent en toi, Seigneur, exauce la prière de ceux qui te supplient : nous tenons à la main ces rameaux pour acclamer le triomphe du Christ : pour que nous portions en lui des fruits qui te rendent gloire, donne-nous de vivre comme lui en faisant le bien » (Prière de bénédiction des rameaux).
Bonne entrée dans la Semaine sainte avec Jésus !
Votre frère Apollinaire-Sam SIMANTOTO
Voici pour ce Dimanche des Rameaux, les textes, méditations et prières.
En communion avec nos prêtres qui célèbreront, seuls, la messe, nous pouvons prendre un temps de prière, là où nous sommes, en communion les uns avec les autres, avec une pensée pour nos malades, les défunts et leurs familles que nous avons accompagné dans la semaine.
Pas de rameaux bénis en direct cette année, bien sûr. Cette bénédiction pourra se vivre éventuellement ultérieurement. Si vous avez un jardin et du buis, vous pouvez poser votre rameau sur une croix. Le rameau de l’an dernier reste un symbole fort. Et pourquoi pas une prière d’action de grâce depuis votre fenêtre en contemplant la nature qui s’éveille en ce début de printemps.
Dimanche des Rameaux – 5 avril 2020
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
(Mt 21, 1-11)
Jésus et ses disciples, approchant de Jérusalem, arrivèrent en vue de Bethphagé, sur les pentes du mont des Oliviers. Alors Jésus envoya deux disciples en leur disant : «Allez au village qui est en face de vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et son petit avec elle. Détachez-les et amenez-les-moi. Et si l’on vous dit quelque chose, vous répondrez : "Le Seigneur en a besoin". Et aussitôt on les laissera partir.» Cela est arrivé pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète : Dites à la fille de Sion : Voici ton roi qui vient vers toi, plein de douceur, monté sur une ânesse et un petit âne, le petit d’une bête de somme.
Les disciples partirent et firent ce que Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l’ânesse et son petit, disposèrent sur eux leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus. Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d’autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route. Les foules qui marchaient devant Jésus et celles qui suivaient criaient : «Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux !» Comme Jésus entrait à Jérusalem, toute la ville fut en proie à l’agitation, et disait : «Qui est cet homme ?» Et les foules répondaient : «C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée.»
Méditation et prières universelles pour entrer dans la Semaine Sainte 2020
«Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur» !
la foule qui acclame Jésus pressent que cet homme n'est pas comme les autres, qu’il rayonne d'un Amour qui les surprend et les attire...
Les disciples, eux, vont vivre avec lui des événements, qui les dépassent et qu’ils ne comprennent pas encore.
Ce sera le repas du Jeudi Saint, la souffrance et la mort sur la croix le Vendredi Saint, le passage par la mort vers la Résurrection au matin de Pâques.
A travers ces événements, Jésus révèle qui il est.
Cette année, la situation de confinement nous amènera à vivre ces moments forts avec une intériorité et une profondeur peut-être plus intense.
JEUDI SAINT
Le soir du Jeudi Saint, Jésus a réuni ses amis pour le repas de la Pâque juive. Il leur a lavé les pieds, un geste très fort pour dire qu’ils n’étaient plus des serviteurs, mais des frères. Puis il a partagé avec eux le pain et le vin, il leur a offert tout l’Amour qu’il portait en lui pour les hommes, avec ces paroles de vie :
«Ceci est mon corps, donné pour vous. Prenez et mangez»
«Ceci est mon sang, répandu pour vous. Prenez et buvez»
En ce jeudi Saint 2020, nous ne pourrons pas partager ensemble le pain et le vin. Que ce manque nous invite à porter un regard neuf sur le repas partagé dans nos familles, dans nos couples, ou même vécu seul....
Nous accordons plus de temps à la préparation des plats et nous gaspillons moins les ingrédients utilisés pour ne pas nous déplacer inutilement.
Nous redécouvrons les services discrets mais essentiels rendus par les agriculteurs locaux, les postiers, les caissiers et les caissières, les éboueurs.
Nous sommes aussi témoins de beaux gestes de solidarité à l’égard du personnel soignant, des personnes sans ressources.
Seigneur, qu’en ce soir du Jeudi Saint 2020, nous puissions vivre notre repas comme un moment de communion les uns avec les autres, seuls ou en famille. Qu’il soit le signe de ton Amour offert à tous et qu’il ouvre nos cœurs au soin de nos proches et à la solidarité avec les peuples qui vivront plus difficilement que nous cette crise majeure.
Nous t’en prions.
VENDREDI SAINT
Vendredi Saint ...Jésus n’a pas choisi de mourir. Il est resté fidèle au message d’Amour confié par son Père. Il a été condamné par les grands prêtres enfermés dans leurs rites et le pouvoir romain qui avait peur de l’opinion publique. Et il a connu l’abandon, le mépris et la souffrance
A mort, à mort, crucifiez-le !»
«Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe»
«Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font.»
«Père, entre tes mains je remets mon esprit.
En ce temps de crise et de grand désarroi, nous nous interrogeons peut-être : «Où es-tu donc, toi qu’on appelle Dieu ? Pourquoi ne fais-tu rien pour nous sauver, trouver des solutions ?»
Jésus n’est pas un magicien. Il partage nos solitudes, celles des soignants confrontés à leur impuissance à sauver des vies, celles des personnes âgées encore plus isolées dans nos EPAHD, nos propres angoisses pour notre santé et celle de nos proches, nos révoltes avec les femmes et les hommes qui meurent seuls à l’hôpital, loin de leur famille, sans possibilité de funérailles.
Seigneur, le jour du Vendredi Saint, nous méditerons sur le récit de Ta Passion.
Elle résonnera en nous avec beaucoup de force.
Aide –nous à la lire en portant dans la prière toutes les souffrances imposées par la pandémie, en nous, autour de nous, partout dans le monde.
Aide – nous à croire que nous sortirons ensemble de cette crise plus soucieuse des valeurs essentielles dans nos vies et plus solidaires les uns des autres
Nous t’en prions.
PÂQUES
La mort de Jésus a été le début une crise terrible pour les disciples qui le suivaient. Ils avaient confiance en sa parole ...et voilà que tout est fini, voilà que tout s’écroule.
Comme eux, nous nous demandons aujourd’hui :
« Mais quand est ce qu’on verra le bout de ce tunnel ? Comment allons – nous pouvoir en sortir ? »
Mais voilà qu’au matin de Pâque, les femmes trouvent le tombeau vide et entendent une parole bouleversante :
« Ne cherchez pas parmi les morts Celui qui est vivant. Il n’est pas ici, il est ressuscité. Il vous précède en Galilée ».
Le tombeau est vide. Jésus nous précède en Galilée, dans notre monde.
Il a fallu du temps pour que les disciples apprennent à vivre de sa Présence.
Aujourd’hui, nous sommes nous aussi dans l’incertitude et la crainte.
Mais par Jésus, nous savons que l’Amour traverse toutes nos morts.
Seigneur, nous vivrons ces jours de Pâques physiquement loin de nos familles et de nos communautés. Ce sera sûrement une épreuve, en particulier pour les personnes seules.
Que nous puissions vivre ces moments comme un vrai temps de Passage, qui nous engagera à changer quelque chose en profondeur dans nos vies et nos sociétés.
Changement dans nos relations aux autres, dans nos priorités, dans les choix économiques, sociaux et écologiques de nos pays.
Nous t’en prions.
La liturgie familiale proposée par le diocèse, ne se calque pas sur la célébration de la messe et ne prévoit pas la lecture de tous les textes, habituellement lus le dimanche des Rameaux. Cependant pour celles et ceux qui souhaitent lire l’ensemble des textes, nous vous les proposons ici: lecture de la Passion
Commentaire Dimanche des Rameaux
Avec les enfants des Hébreux, l’Église prend part aujourd’hui au triomphe prophétique du Christ, qui entre, pour passer de ce monde à son Père, dans la sainte cité de Jérusalem. Cette procession n’est pas reconstitution historique de l’entrée de Jésus à Jérusalem, mais action liturgique qui ouvre la célébration annuelle de la Pâque. Profession de foi en acte, cette procession proclame qu’en allant vers sa mort, Jésus inaugure son retour dans la gloire du Père. Il faut garder devant les yeux tout cet itinéraire pascal, lorsqu’on en célèbre les diverses étapes.
Le récit de la passion de Notre Seigneur selon saint Mathieu est plus qu'un simple reportage. Il manifeste que Jésus, à travers sa passion et sa mort sur la croix, accomplit les Écritures... Loin d'être le jouet des événements, Jésus les domine. Il choisit en pleine connaissance de cause et en toute liberté le chemin que Dieu a tracé pour lui. Il refuse de s'opposer à la violence par la violence... Il refuse de recourir à une intervention miraculeuse, il endure la trahison de Judas, le reniement de Pierre, l'injustice des fausses accusations, les humiliations, la flagellation, la crucifixion... les trahisons humaines. Alors qu’il était innocent, il a souffert pour accomplir le mystère de notre rédemption : sauver les coupables que nous sommes. Différente de la royauté de ce monde, la royauté éternelle du Christ est celle d’un roi doux et pacifique, porteur de la vie, de la vérité, de la paix et du salut. Il instaure le règne de sainteté, de justice, d’amour sans calcul, de paix, de service. Dans la foi nous l’acclamons comme l’Envoyé de Dieu.
La vie de Jésus semble finir sur un échec, ses disciples se sont tous enfuis, et tous se moquent de lui. Dieu même semble l'abandonner. Ce qui frappe tout au long de cette Passion c'est que Jésus est seul. Seul dans sa souffrance, seul dans son angoisse, seul dans sa mort, seul dans son impressionnant silence. Par là il a pris sur lui toutes nos solitudes, toutes nos barbaries, toutes nos souffrances et maladies, toutes nos angoisses et peurs. Oui, ce n'est pas pour faire semblant qu'il s'est fait homme, mais il a accepté de partager notre condition humaine jusqu'au bout, jusqu'à la mort sur la croix... Et c'est quand tout semble fini que tout commence et que, dans la nuit du tombeau germe l'aube de la résurrection et de la vie. Cet exemple d'oubli de soi et d’abaissement, ce message d'amour de Dieu et des hommes que Jésus est venu nous apporter... il est de notre mission à nous chrétiens d'aujourd'hui d'en témoigner par notre vie de tous les jours.
Jésus, mort et ressuscité, nous a ouvert un chemin. Nombreux sont ceux et celles qui le suivent car c'est un chemin d’amour et de Vie. Avec les rameaux et les branches de buis qu'on porte aujourd’hui, prenons le temps de réfléchir sur ce qui est le cœur de notre foi. Ces rameaux ne sont pas un porte bonheur pour arrêter la foudre. Si nous fixons un rameau vert sur le crucifix, c'est pour nous rappeler que le bois de la croix a refleuri et a donné la vie. Plus que jamais, osons le croire en ces temps difficiles de confinement où nous passons. Jésus est avec nous, au-milieu de nous, au milieu de nos interrogations, de nos révoltes et de notre confinement. Pour les chrétiens, la croix n'est plus un signe d’échec et de mort, elle est devenue le symbole même de la victoire ou l'arbre par excellence de la Vie. Pouvons-nous implorer le Seigneur en lui disant : « Augmente la foi de ceux qui espèrent en toi, Seigneur, exauce la prière de ceux qui te supplient : nous tenons à la main ces rameaux pour acclamer le triomphe du Christ : pour que nous portions en lui des fruits qui te rendent gloire, donne-nous de vivre comme lui en faisant le bien » (Prière de bénédiction des rameaux).
Bonne entrée dans la Semaine sainte avec Jésus !
Votre frère Apollinaire-Sam SIMANTOTO
Voici pour ce Dimanche des Rameaux, les textes, méditations et prières.
En communion avec nos prêtres qui célèbreront, seuls, la messe, nous pouvons prendre un temps de prière, là où nous sommes, en communion les uns avec les autres, avec une pensée pour nos malades, les défunts et leurs familles que nous avons accompagné dans la semaine.
Pas de rameaux bénis en direct cette année, bien sûr. Cette bénédiction pourra se vivre éventuellement ultérieurement. Si vous avez un jardin et du buis, vous pouvez poser votre rameau sur une croix. Le rameau de l’an dernier reste un symbole fort. Et pourquoi pas une prière d’action de grâce depuis votre fenêtre en contemplant la nature qui s’éveille en ce début de printemps.
Dimanche des Rameaux – 5 avril 2020
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
(Mt 21, 1-11)
Jésus et ses disciples, approchant de Jérusalem, arrivèrent en vue de Bethphagé, sur les pentes du mont des Oliviers. Alors Jésus envoya deux disciples en leur disant : «Allez au village qui est en face de vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et son petit avec elle. Détachez-les et amenez-les-moi. Et si l’on vous dit quelque chose, vous répondrez : "Le Seigneur en a besoin". Et aussitôt on les laissera partir.» Cela est arrivé pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète : Dites à la fille de Sion : Voici ton roi qui vient vers toi, plein de douceur, monté sur une ânesse et un petit âne, le petit d’une bête de somme.
Les disciples partirent et firent ce que Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l’ânesse et son petit, disposèrent sur eux leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus. Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d’autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route. Les foules qui marchaient devant Jésus et celles qui suivaient criaient : «Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux !» Comme Jésus entrait à Jérusalem, toute la ville fut en proie à l’agitation, et disait : «Qui est cet homme ?» Et les foules répondaient : «C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée.»
Méditation et prières universelles pour entrer dans la Semaine Sainte 2020
«Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur» !
la foule qui acclame Jésus pressent que cet homme n'est pas comme les autres, qu’il rayonne d'un Amour qui les surprend et les attire...
Les disciples, eux, vont vivre avec lui des événements, qui les dépassent et qu’ils ne comprennent pas encore.
Ce sera le repas du Jeudi Saint, la souffrance et la mort sur la croix le Vendredi Saint, le passage par la mort vers la Résurrection au matin de Pâques.
A travers ces événements, Jésus révèle qui il est.
Cette année, la situation de confinement nous amènera à vivre ces moments forts avec une intériorité et une profondeur peut-être plus intense.
JEUDI SAINT
Le soir du Jeudi Saint, Jésus a réuni ses amis pour le repas de la Pâque juive. Il leur a lavé les pieds, un geste très fort pour dire qu’ils n’étaient plus des serviteurs, mais des frères. Puis il a partagé avec eux le pain et le vin, il leur a offert tout l’Amour qu’il portait en lui pour les hommes, avec ces paroles de vie :
«Ceci est mon corps, donné pour vous. Prenez et mangez»
«Ceci est mon sang, répandu pour vous. Prenez et buvez»
En ce jeudi Saint 2020, nous ne pourrons pas partager ensemble le pain et le vin. Que ce manque nous invite à porter un regard neuf sur le repas partagé dans nos familles, dans nos couples, ou même vécu seul....
Nous accordons plus de temps à la préparation des plats et nous gaspillons moins les ingrédients utilisés pour ne pas nous déplacer inutilement.
Nous redécouvrons les services discrets mais essentiels rendus par les agriculteurs locaux, les postiers, les caissiers et les caissières, les éboueurs.
Nous sommes aussi témoins de beaux gestes de solidarité à l’égard du personnel soignant, des personnes sans ressources.
Seigneur, qu’en ce soir du Jeudi Saint 2020, nous puissions vivre notre repas comme un moment de communion les uns avec les autres, seuls ou en famille. Qu’il soit le signe de ton Amour offert à tous et qu’il ouvre nos cœurs au soin de nos proches et à la solidarité avec les peuples qui vivront plus difficilement que nous cette crise majeure.
Nous t’en prions.
VENDREDI SAINT
Vendredi Saint ...Jésus n’a pas choisi de mourir. Il est resté fidèle au message d’Amour confié par son Père. Il a été condamné par les grands prêtres enfermés dans leurs rites et le pouvoir romain qui avait peur de l’opinion publique. Et il a connu l’abandon, le mépris et la souffrance
A mort, à mort, crucifiez-le !»
«Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe»
«Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font.»
«Père, entre tes mains je remets mon esprit.
En ce temps de crise et de grand désarroi, nous nous interrogeons peut-être : «Où es-tu donc, toi qu’on appelle Dieu ? Pourquoi ne fais-tu rien pour nous sauver, trouver des solutions ?»
Jésus n’est pas un magicien. Il partage nos solitudes, celles des soignants confrontés à leur impuissance à sauver des vies, celles des personnes âgées encore plus isolées dans nos EPAHD, nos propres angoisses pour notre santé et celle de nos proches, nos révoltes avec les femmes et les hommes qui meurent seuls à l’hôpital, loin de leur famille, sans possibilité de funérailles.
Seigneur, le jour du Vendredi Saint, nous méditerons sur le récit de Ta Passion.
Elle résonnera en nous avec beaucoup de force.
Aide –nous à la lire en portant dans la prière toutes les souffrances imposées par la pandémie, en nous, autour de nous, partout dans le monde.
Aide – nous à croire que nous sortirons ensemble de cette crise plus soucieuse des valeurs essentielles dans nos vies et plus solidaires les uns des autres
Nous t’en prions.
PÂQUES
La mort de Jésus a été le début une crise terrible pour les disciples qui le suivaient. Ils avaient confiance en sa parole ...et voilà que tout est fini, voilà que tout s’écroule.
Comme eux, nous nous demandons aujourd’hui :
« Mais quand est ce qu’on verra le bout de ce tunnel ? Comment allons – nous pouvoir en sortir ? »
Mais voilà qu’au matin de Pâque, les femmes trouvent le tombeau vide et entendent une parole bouleversante :
« Ne cherchez pas parmi les morts Celui qui est vivant. Il n’est pas ici, il est ressuscité. Il vous précède en Galilée ».
Le tombeau est vide. Jésus nous précède en Galilée, dans notre monde.
Il a fallu du temps pour que les disciples apprennent à vivre de sa Présence.
Aujourd’hui, nous sommes nous aussi dans l’incertitude et la crainte.
Mais par Jésus, nous savons que l’Amour traverse toutes nos morts.
Seigneur, nous vivrons ces jours de Pâques physiquement loin de nos familles et de nos communautés. Ce sera sûrement une épreuve, en particulier pour les personnes seules.
Que nous puissions vivre ces moments comme un vrai temps de Passage, qui nous engagera à changer quelque chose en profondeur dans nos vies et nos sociétés.
Changement dans nos relations aux autres, dans nos priorités, dans les choix économiques, sociaux et écologiques de nos pays.
Nous t’en prions.
La liturgie familiale proposée par le diocèse, ne se calque pas sur la célébration de la messe et ne prévoit pas la lecture de tous les textes, habituellement lus le dimanche des Rameaux. Cependant pour celles et ceux qui souhaitent lire l’ensemble des textes, nous vous les proposons ici: lecture de la Passion
Commentaire Dimanche des Rameaux
Avec les enfants des Hébreux, l’Église prend part aujourd’hui au triomphe prophétique du Christ, qui entre, pour passer de ce monde à son Père, dans la sainte cité de Jérusalem. Cette procession n’est pas reconstitution historique de l’entrée de Jésus à Jérusalem, mais action liturgique qui ouvre la célébration annuelle de la Pâque. Profession de foi en acte, cette procession proclame qu’en allant vers sa mort, Jésus inaugure son retour dans la gloire du Père. Il faut garder devant les yeux tout cet itinéraire pascal, lorsqu’on en célèbre les diverses étapes.
Le récit de la passion de Notre Seigneur selon saint Mathieu est plus qu'un simple reportage. Il manifeste que Jésus, à travers sa passion et sa mort sur la croix, accomplit les Écritures... Loin d'être le jouet des événements, Jésus les domine. Il choisit en pleine connaissance de cause et en toute liberté le chemin que Dieu a tracé pour lui. Il refuse de s'opposer à la violence par la violence... Il refuse de recourir à une intervention miraculeuse, il endure la trahison de Judas, le reniement de Pierre, l'injustice des fausses accusations, les humiliations, la flagellation, la crucifixion... les trahisons humaines. Alors qu’il était innocent, il a souffert pour accomplir le mystère de notre rédemption : sauver les coupables que nous sommes. Différente de la royauté de ce monde, la royauté éternelle du Christ est celle d’un roi doux et pacifique, porteur de la vie, de la vérité, de la paix et du salut. Il instaure le règne de sainteté, de justice, d’amour sans calcul, de paix, de service. Dans la foi nous l’acclamons comme l’Envoyé de Dieu.
La vie de Jésus semble finir sur un échec, ses disciples se sont tous enfuis, et tous se moquent de lui. Dieu même semble l'abandonner. Ce qui frappe tout au long de cette Passion c'est que Jésus est seul. Seul dans sa souffrance, seul dans son angoisse, seul dans sa mort, seul dans son impressionnant silence. Par là il a pris sur lui toutes nos solitudes, toutes nos barbaries, toutes nos souffrances et maladies, toutes nos angoisses et peurs. Oui, ce n'est pas pour faire semblant qu'il s'est fait homme, mais il a accepté de partager notre condition humaine jusqu'au bout, jusqu'à la mort sur la croix... Et c'est quand tout semble fini que tout commence et que, dans la nuit du tombeau germe l'aube de la résurrection et de la vie. Cet exemple d'oubli de soi et d’abaissement, ce message d'amour de Dieu et des hommes que Jésus est venu nous apporter... il est de notre mission à nous chrétiens d'aujourd'hui d'en témoigner par notre vie de tous les jours.
Jésus, mort et ressuscité, nous a ouvert un chemin. Nombreux sont ceux et celles qui le suivent car c'est un chemin d’amour et de Vie. Avec les rameaux et les branches de buis qu'on porte aujourd’hui, prenons le temps de réfléchir sur ce qui est le cœur de notre foi. Ces rameaux ne sont pas un porte bonheur pour arrêter la foudre. Si nous fixons un rameau vert sur le crucifix, c'est pour nous rappeler que le bois de la croix a refleuri et a donné la vie. Plus que jamais, osons le croire en ces temps difficiles de confinement où nous passons. Jésus est avec nous, au-milieu de nous, au milieu de nos interrogations, de nos révoltes et de notre confinement. Pour les chrétiens, la croix n'est plus un signe d’échec et de mort, elle est devenue le symbole même de la victoire ou l'arbre par excellence de la Vie. Pouvons-nous implorer le Seigneur en lui disant : « Augmente la foi de ceux qui espèrent en toi, Seigneur, exauce la prière de ceux qui te supplient : nous tenons à la main ces rameaux pour acclamer le triomphe du Christ : pour que nous portions en lui des fruits qui te rendent gloire, donne-nous de vivre comme lui en faisant le bien » (Prière de bénédiction des rameaux).
Bonne entrée dans la Semaine sainte avec Jésus !
Votre frère Apollinaire-Sam SIMANTOTO
Voici pour ce Dimanche des Rameaux, les textes, méditations et prières.
En communion avec nos prêtres qui célèbreront, seuls, la messe, nous pouvons prendre un temps de prière, là où nous sommes, en communion les uns avec les autres, avec une pensée pour nos malades, les défunts et leurs familles que nous avons accompagné dans la semaine.
Pas de rameaux bénis en direct cette année, bien sûr. Cette bénédiction pourra se vivre éventuellement ultérieurement. Si vous avez un jardin et du buis, vous pouvez poser votre rameau sur une croix. Le rameau de l’an dernier reste un symbole fort. Et pourquoi pas une prière d’action de grâce depuis votre fenêtre en contemplant la nature qui s’éveille en ce début de printemps.
Dimanche des Rameaux – 5 avril 2020
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
(Mt 21, 1-11)
Jésus et ses disciples, approchant de Jérusalem, arrivèrent en vue de Bethphagé, sur les pentes du mont des Oliviers. Alors Jésus envoya deux disciples en leur disant : «Allez au village qui est en face de vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et son petit avec elle. Détachez-les et amenez-les-moi. Et si l’on vous dit quelque chose, vous répondrez : "Le Seigneur en a besoin". Et aussitôt on les laissera partir.» Cela est arrivé pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète : Dites à la fille de Sion : Voici ton roi qui vient vers toi, plein de douceur, monté sur une ânesse et un petit âne, le petit d’une bête de somme.
Les disciples partirent et firent ce que Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l’ânesse et son petit, disposèrent sur eux leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus. Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d’autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route. Les foules qui marchaient devant Jésus et celles qui suivaient criaient : «Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux !» Comme Jésus entrait à Jérusalem, toute la ville fut en proie à l’agitation, et disait : «Qui est cet homme ?» Et les foules répondaient : «C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée.»
Méditation et prières universelles pour entrer dans la Semaine Sainte 2020
«Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur» !
la foule qui acclame Jésus pressent que cet homme n'est pas comme les autres, qu’il rayonne d'un Amour qui les surprend et les attire...
Les disciples, eux, vont vivre avec lui des événements, qui les dépassent et qu’ils ne comprennent pas encore.
Ce sera le repas du Jeudi Saint, la souffrance et la mort sur la croix le Vendredi Saint, le passage par la mort vers la Résurrection au matin de Pâques.
A travers ces événements, Jésus révèle qui il est.
Cette année, la situation de confinement nous amènera à vivre ces moments forts avec une intériorité et une profondeur peut-être plus intense.
JEUDI SAINT
Le soir du Jeudi Saint, Jésus a réuni ses amis pour le repas de la Pâque juive. Il leur a lavé les pieds, un geste très fort pour dire qu’ils n’étaient plus des serviteurs, mais des frères. Puis il a partagé avec eux le pain et le vin, il leur a offert tout l’Amour qu’il portait en lui pour les hommes, avec ces paroles de vie :
«Ceci est mon corps, donné pour vous. Prenez et mangez»
«Ceci est mon sang, répandu pour vous. Prenez et buvez»
En ce jeudi Saint 2020, nous ne pourrons pas partager ensemble le pain et le vin. Que ce manque nous invite à porter un regard neuf sur le repas partagé dans nos familles, dans nos couples, ou même vécu seul....
Nous accordons plus de temps à la préparation des plats et nous gaspillons moins les ingrédients utilisés pour ne pas nous déplacer inutilement.
Nous redécouvrons les services discrets mais essentiels rendus par les agriculteurs locaux, les postiers, les caissiers et les caissières, les éboueurs.
Nous sommes aussi témoins de beaux gestes de solidarité à l’égard du personnel soignant, des personnes sans ressources.
Seigneur, qu’en ce soir du Jeudi Saint 2020, nous puissions vivre notre repas comme un moment de communion les uns avec les autres, seuls ou en famille. Qu’il soit le signe de ton Amour offert à tous et qu’il ouvre nos cœurs au soin de nos proches et à la solidarité avec les peuples qui vivront plus difficilement que nous cette crise majeure.
Nous t’en prions.
VENDREDI SAINT
Vendredi Saint ...Jésus n’a pas choisi de mourir. Il est resté fidèle au message d’Amour confié par son Père. Il a été condamné par les grands prêtres enfermés dans leurs rites et le pouvoir romain qui avait peur de l’opinion publique. Et il a connu l’abandon, le mépris et la souffrance
A mort, à mort, crucifiez-le !»
«Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe»
«Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font.»
«Père, entre tes mains je remets mon esprit.
En ce temps de crise et de grand désarroi, nous nous interrogeons peut-être : «Où es-tu donc, toi qu’on appelle Dieu ? Pourquoi ne fais-tu rien pour nous sauver, trouver des solutions ?»
Jésus n’est pas un magicien. Il partage nos solitudes, celles des soignants confrontés à leur impuissance à sauver des vies, celles des personnes âgées encore plus isolées dans nos EPAHD, nos propres angoisses pour notre santé et celle de nos proches, nos révoltes avec les femmes et les hommes qui meurent seuls à l’hôpital, loin de leur famille, sans possibilité de funérailles.
Seigneur, le jour du Vendredi Saint, nous méditerons sur le récit de Ta Passion.
Elle résonnera en nous avec beaucoup de force.
Aide –nous à la lire en portant dans la prière toutes les souffrances imposées par la pandémie, en nous, autour de nous, partout dans le monde.
Aide – nous à croire que nous sortirons ensemble de cette crise plus soucieuse des valeurs essentielles dans nos vies et plus solidaires les uns des autres
Nous t’en prions.
PÂQUES
La mort de Jésus a été le début une crise terrible pour les disciples qui le suivaient. Ils avaient confiance en sa parole ...et voilà que tout est fini, voilà que tout s’écroule.
Comme eux, nous nous demandons aujourd’hui :
« Mais quand est ce qu’on verra le bout de ce tunnel ? Comment allons – nous pouvoir en sortir ? »
Mais voilà qu’au matin de Pâque, les femmes trouvent le tombeau vide et entendent une parole bouleversante :
« Ne cherchez pas parmi les morts Celui qui est vivant. Il n’est pas ici, il est ressuscité. Il vous précède en Galilée ».
Le tombeau est vide. Jésus nous précède en Galilée, dans notre monde.
Il a fallu du temps pour que les disciples apprennent à vivre de sa Présence.
Aujourd’hui, nous sommes nous aussi dans l’incertitude et la crainte.
Mais par Jésus, nous savons que l’Amour traverse toutes nos morts.
Seigneur, nous vivrons ces jours de Pâques physiquement loin de nos familles et de nos communautés. Ce sera sûrement une épreuve, en particulier pour les personnes seules.
Que nous puissions vivre ces moments comme un vrai temps de Passage, qui nous engagera à changer quelque chose en profondeur dans nos vies et nos sociétés.
Changement dans nos relations aux autres, dans nos priorités, dans les choix économiques, sociaux et écologiques de nos pays.
Nous t’en prions.
La liturgie familiale proposée par le diocèse, ne se calque pas sur la célébration de la messe et ne prévoit pas la lecture de tous les textes, habituellement lus le dimanche des Rameaux. Cependant pour celles et ceux qui souhaitent lire l’ensemble des textes, nous vous les proposons ici: lecture de la Passion
Commentaire Dimanche des Rameaux
Avec les enfants des Hébreux, l’Église prend part aujourd’hui au triomphe prophétique du Christ, qui entre, pour passer de ce monde à son Père, dans la sainte cité de Jérusalem. Cette procession n’est pas reconstitution historique de l’entrée de Jésus à Jérusalem, mais action liturgique qui ouvre la célébration annuelle de la Pâque. Profession de foi en acte, cette procession proclame qu’en allant vers sa mort, Jésus inaugure son retour dans la gloire du Père. Il faut garder devant les yeux tout cet itinéraire pascal, lorsqu’on en célèbre les diverses étapes.
Le récit de la passion de Notre Seigneur selon saint Mathieu est plus qu'un simple reportage. Il manifeste que Jésus, à travers sa passion et sa mort sur la croix, accomplit les Écritures... Loin d'être le jouet des événements, Jésus les domine. Il choisit en pleine connaissance de cause et en toute liberté le chemin que Dieu a tracé pour lui. Il refuse de s'opposer à la violence par la violence... Il refuse de recourir à une intervention miraculeuse, il endure la trahison de Judas, le reniement de Pierre, l'injustice des fausses accusations, les humiliations, la flagellation, la crucifixion... les trahisons humaines. Alors qu’il était innocent, il a souffert pour accomplir le mystère de notre rédemption : sauver les coupables que nous sommes. Différente de la royauté de ce monde, la royauté éternelle du Christ est celle d’un roi doux et pacifique, porteur de la vie, de la vérité, de la paix et du salut. Il instaure le règne de sainteté, de justice, d’amour sans calcul, de paix, de service. Dans la foi nous l’acclamons comme l’Envoyé de Dieu.
La vie de Jésus semble finir sur un échec, ses disciples se sont tous enfuis, et tous se moquent de lui. Dieu même semble l'abandonner. Ce qui frappe tout au long de cette Passion c'est que Jésus est seul. Seul dans sa souffrance, seul dans son angoisse, seul dans sa mort, seul dans son impressionnant silence. Par là il a pris sur lui toutes nos solitudes, toutes nos barbaries, toutes nos souffrances et maladies, toutes nos angoisses et peurs. Oui, ce n'est pas pour faire semblant qu'il s'est fait homme, mais il a accepté de partager notre condition humaine jusqu'au bout, jusqu'à la mort sur la croix... Et c'est quand tout semble fini que tout commence et que, dans la nuit du tombeau germe l'aube de la résurrection et de la vie. Cet exemple d'oubli de soi et d’abaissement, ce message d'amour de Dieu et des hommes que Jésus est venu nous apporter... il est de notre mission à nous chrétiens d'aujourd'hui d'en témoigner par notre vie de tous les jours.
Jésus, mort et ressuscité, nous a ouvert un chemin. Nombreux sont ceux et celles qui le suivent car c'est un chemin d’amour et de Vie. Avec les rameaux et les branches de buis qu'on porte aujourd’hui, prenons le temps de réfléchir sur ce qui est le cœur de notre foi. Ces rameaux ne sont pas un porte bonheur pour arrêter la foudre. Si nous fixons un rameau vert sur le crucifix, c'est pour nous rappeler que le bois de la croix a refleuri et a donné la vie. Plus que jamais, osons le croire en ces temps difficiles de confinement où nous passons. Jésus est avec nous, au-milieu de nous, au milieu de nos interrogations, de nos révoltes et de notre confinement. Pour les chrétiens, la croix n'est plus un signe d’échec et de mort, elle est devenue le symbole même de la victoire ou l'arbre par excellence de la Vie. Pouvons-nous implorer le Seigneur en lui disant : « Augmente la foi de ceux qui espèrent en toi, Seigneur, exauce la prière de ceux qui te supplient : nous tenons à la main ces rameaux pour acclamer le triomphe du Christ : pour que nous portions en lui des fruits qui te rendent gloire, donne-nous de vivre comme lui en faisant le bien » (Prière de bénédiction des rameaux).
Bonne entrée dans la Semaine sainte avec Jésus !
Votre frère Apollinaire-Sam SIMANTOTO
Voici pour ce Dimanche des Rameaux, les textes, méditations et prières.
En communion avec nos prêtres qui célèbreront, seuls, la messe, nous pouvons prendre un temps de prière, là où nous sommes, en communion les uns avec les autres, avec une pensée pour nos malades, les défunts et leurs familles que nous avons accompagné dans la semaine.
Pas de rameaux bénis en direct cette année, bien sûr. Cette bénédiction pourra se vivre éventuellement ultérieurement. Si vous avez un jardin et du buis, vous pouvez poser votre rameau sur une croix. Le rameau de l’an dernier reste un symbole fort. Et pourquoi pas une prière d’action de grâce depuis votre fenêtre en contemplant la nature qui s’éveille en ce début de printemps.
Dimanche des Rameaux – 5 avril 2020
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
(Mt 21, 1-11)
Jésus et ses disciples, approchant de Jérusalem, arrivèrent en vue de Bethphagé, sur les pentes du mont des Oliviers. Alors Jésus envoya deux disciples en leur disant : «Allez au village qui est en face de vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et son petit avec elle. Détachez-les et amenez-les-moi. Et si l’on vous dit quelque chose, vous répondrez : "Le Seigneur en a besoin". Et aussitôt on les laissera partir.» Cela est arrivé pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète : Dites à la fille de Sion : Voici ton roi qui vient vers toi, plein de douceur, monté sur une ânesse et un petit âne, le petit d’une bête de somme.
Les disciples partirent et firent ce que Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l’ânesse et son petit, disposèrent sur eux leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus. Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d’autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route. Les foules qui marchaient devant Jésus et celles qui suivaient criaient : «Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux !» Comme Jésus entrait à Jérusalem, toute la ville fut en proie à l’agitation, et disait : «Qui est cet homme ?» Et les foules répondaient : «C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée.»
Méditation et prières universelles pour entrer dans la Semaine Sainte 2020
«Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur» !
la foule qui acclame Jésus pressent que cet homme n'est pas comme les autres, qu’il rayonne d'un Amour qui les surprend et les attire...
Les disciples, eux, vont vivre avec lui des événements, qui les dépassent et qu’ils ne comprennent pas encore.
Ce sera le repas du Jeudi Saint, la souffrance et la mort sur la croix le Vendredi Saint, le passage par la mort vers la Résurrection au matin de Pâques.
A travers ces événements, Jésus révèle qui il est.
Cette année, la situation de confinement nous amènera à vivre ces moments forts avec une intériorité et une profondeur peut-être plus intense.
JEUDI SAINT
Le soir du Jeudi Saint, Jésus a réuni ses amis pour le repas de la Pâque juive. Il leur a lavé les pieds, un geste très fort pour dire qu’ils n’étaient plus des serviteurs, mais des frères. Puis il a partagé avec eux le pain et le vin, il leur a offert tout l’Amour qu’il portait en lui pour les hommes, avec ces paroles de vie :
«Ceci est mon corps, donné pour vous. Prenez et mangez»
«Ceci est mon sang, répandu pour vous. Prenez et buvez»
En ce jeudi Saint 2020, nous ne pourrons pas partager ensemble le pain et le vin. Que ce manque nous invite à porter un regard neuf sur le repas partagé dans nos familles, dans nos couples, ou même vécu seul....
Nous accordons plus de temps à la préparation des plats et nous gaspillons moins les ingrédients utilisés pour ne pas nous déplacer inutilement.
Nous redécouvrons les services discrets mais essentiels rendus par les agriculteurs locaux, les postiers, les caissiers et les caissières, les éboueurs.
Nous sommes aussi témoins de beaux gestes de solidarité à l’égard du personnel soignant, des personnes sans ressources.
Seigneur, qu’en ce soir du Jeudi Saint 2020, nous puissions vivre notre repas comme un moment de communion les uns avec les autres, seuls ou en famille. Qu’il soit le signe de ton Amour offert à tous et qu’il ouvre nos cœurs au soin de nos proches et à la solidarité avec les peuples qui vivront plus difficilement que nous cette crise majeure.
Nous t’en prions.
VENDREDI SAINT
Vendredi Saint ...Jésus n’a pas choisi de mourir. Il est resté fidèle au message d’Amour confié par son Père. Il a été condamné par les grands prêtres enfermés dans leurs rites et le pouvoir romain qui avait peur de l’opinion publique. Et il a connu l’abandon, le mépris et la souffrance
A mort, à mort, crucifiez-le !»
«Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe»
«Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font.»
«Père, entre tes mains je remets mon esprit.
En ce temps de crise et de grand désarroi, nous nous interrogeons peut-être : «Où es-tu donc, toi qu’on appelle Dieu ? Pourquoi ne fais-tu rien pour nous sauver, trouver des solutions ?»
Jésus n’est pas un magicien. Il partage nos solitudes, celles des soignants confrontés à leur impuissance à sauver des vies, celles des personnes âgées encore plus isolées dans nos EPAHD, nos propres angoisses pour notre santé et celle de nos proches, nos révoltes avec les femmes et les hommes qui meurent seuls à l’hôpital, loin de leur famille, sans possibilité de funérailles.
Seigneur, le jour du Vendredi Saint, nous méditerons sur le récit de Ta Passion.
Elle résonnera en nous avec beaucoup de force.
Aide –nous à la lire en portant dans la prière toutes les souffrances imposées par la pandémie, en nous, autour de nous, partout dans le monde.
Aide – nous à croire que nous sortirons ensemble de cette crise plus soucieuse des valeurs essentielles dans nos vies et plus solidaires les uns des autres
Nous t’en prions.
PÂQUES
La mort de Jésus a été le début une crise terrible pour les disciples qui le suivaient. Ils avaient confiance en sa parole ...et voilà que tout est fini, voilà que tout s’écroule.
Comme eux, nous nous demandons aujourd’hui :
« Mais quand est ce qu’on verra le bout de ce tunnel ? Comment allons – nous pouvoir en sortir ? »
Mais voilà qu’au matin de Pâque, les femmes trouvent le tombeau vide et entendent une parole bouleversante :
« Ne cherchez pas parmi les morts Celui qui est vivant. Il n’est pas ici, il est ressuscité. Il vous précède en Galilée ».
Le tombeau est vide. Jésus nous précède en Galilée, dans notre monde.
Il a fallu du temps pour que les disciples apprennent à vivre de sa Présence.
Aujourd’hui, nous sommes nous aussi dans l’incertitude et la crainte.
Mais par Jésus, nous savons que l’Amour traverse toutes nos morts.
Seigneur, nous vivrons ces jours de Pâques physiquement loin de nos familles et de nos communautés. Ce sera sûrement une épreuve, en particulier pour les personnes seules.
Que nous puissions vivre ces moments comme un vrai temps de Passage, qui nous engagera à changer quelque chose en profondeur dans nos vies et nos sociétés.
Changement dans nos relations aux autres, dans nos priorités, dans les choix économiques, sociaux et écologiques de nos pays.
Nous t’en prions.
La liturgie familiale proposée par le diocèse, ne se calque pas sur la célébration de la messe et ne prévoit pas la lecture de tous les textes, habituellement lus le dimanche des Rameaux. Cependant pour celles et ceux qui souhaitent lire l’ensemble des textes, nous vous les proposons ici: lecture de la Passion
Commentaire Dimanche des Rameaux
Avec les enfants des Hébreux, l’Église prend part aujourd’hui au triomphe prophétique du Christ, qui entre, pour passer de ce monde à son Père, dans la sainte cité de Jérusalem. Cette procession n’est pas reconstitution historique de l’entrée de Jésus à Jérusalem, mais action liturgique qui ouvre la célébration annuelle de la Pâque. Profession de foi en acte, cette procession proclame qu’en allant vers sa mort, Jésus inaugure son retour dans la gloire du Père. Il faut garder devant les yeux tout cet itinéraire pascal, lorsqu’on en célèbre les diverses étapes.
Le récit de la passion de Notre Seigneur selon saint Mathieu est plus qu'un simple reportage. Il manifeste que Jésus, à travers sa passion et sa mort sur la croix, accomplit les Écritures... Loin d'être le jouet des événements, Jésus les domine. Il choisit en pleine connaissance de cause et en toute liberté le chemin que Dieu a tracé pour lui. Il refuse de s'opposer à la violence par la violence... Il refuse de recourir à une intervention miraculeuse, il endure la trahison de Judas, le reniement de Pierre, l'injustice des fausses accusations, les humiliations, la flagellation, la crucifixion... les trahisons humaines. Alors qu’il était innocent, il a souffert pour accomplir le mystère de notre rédemption : sauver les coupables que nous sommes. Différente de la royauté de ce monde, la royauté éternelle du Christ est celle d’un roi doux et pacifique, porteur de la vie, de la vérité, de la paix et du salut. Il instaure le règne de sainteté, de justice, d’amour sans calcul, de paix, de service. Dans la foi nous l’acclamons comme l’Envoyé de Dieu.
La vie de Jésus semble finir sur un échec, ses disciples se sont tous enfuis, et tous se moquent de lui. Dieu même semble l'abandonner. Ce qui frappe tout au long de cette Passion c'est que Jésus est seul. Seul dans sa souffrance, seul dans son angoisse, seul dans sa mort, seul dans son impressionnant silence. Par là il a pris sur lui toutes nos solitudes, toutes nos barbaries, toutes nos souffrances et maladies, toutes nos angoisses et peurs. Oui, ce n'est pas pour faire semblant qu'il s'est fait homme, mais il a accepté de partager notre condition humaine jusqu'au bout, jusqu'à la mort sur la croix... Et c'est quand tout semble fini que tout commence et que, dans la nuit du tombeau germe l'aube de la résurrection et de la vie. Cet exemple d'oubli de soi et d’abaissement, ce message d'amour de Dieu et des hommes que Jésus est venu nous apporter... il est de notre mission à nous chrétiens d'aujourd'hui d'en témoigner par notre vie de tous les jours.
Jésus, mort et ressuscité, nous a ouvert un chemin. Nombreux sont ceux et celles qui le suivent car c'est un chemin d’amour et de Vie. Avec les rameaux et les branches de buis qu'on porte aujourd’hui, prenons le temps de réfléchir sur ce qui est le cœur de notre foi. Ces rameaux ne sont pas un porte bonheur pour arrêter la foudre. Si nous fixons un rameau vert sur le crucifix, c'est pour nous rappeler que le bois de la croix a refleuri et a donné la vie. Plus que jamais, osons le croire en ces temps difficiles de confinement où nous passons. Jésus est avec nous, au-milieu de nous, au milieu de nos interrogations, de nos révoltes et de notre confinement. Pour les chrétiens, la croix n'est plus un signe d’échec et de mort, elle est devenue le symbole même de la victoire ou l'arbre par excellence de la Vie. Pouvons-nous implorer le Seigneur en lui disant : « Augmente la foi de ceux qui espèrent en toi, Seigneur, exauce la prière de ceux qui te supplient : nous tenons à la main ces rameaux pour acclamer le triomphe du Christ : pour que nous portions en lui des fruits qui te rendent gloire, donne-nous de vivre comme lui en faisant le bien » (Prière de bénédiction des rameaux).
Bonne entrée dans la Semaine sainte avec Jésus !
Votre frère Apollinaire-Sam SIMANTOTO
Voici pour ce Dimanche des Rameaux, les textes, méditations et prières.
En communion avec nos prêtres qui célèbreront, seuls, la messe, nous pouvons prendre un temps de prière, là où nous sommes, en communion les uns avec les autres, avec une pensée pour nos malades, les défunts et leurs familles que nous avons accompagné dans la semaine.
Pas de rameaux bénis en direct cette année, bien sûr. Cette bénédiction pourra se vivre éventuellement ultérieurement. Si vous avez un jardin et du buis, vous pouvez poser votre rameau sur une croix. Le rameau de l’an dernier reste un symbole fort. Et pourquoi pas une prière d’action de grâce depuis votre fenêtre en contemplant la nature qui s’éveille en ce début de printemps.
Dimanche des Rameaux – 5 avril 2020
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
(Mt 21, 1-11)
Jésus et ses disciples, approchant de Jérusalem, arrivèrent en vue de Bethphagé, sur les pentes du mont des Oliviers. Alors Jésus envoya deux disciples en leur disant : «Allez au village qui est en face de vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et son petit avec elle. Détachez-les et amenez-les-moi. Et si l’on vous dit quelque chose, vous répondrez : "Le Seigneur en a besoin". Et aussitôt on les laissera partir.» Cela est arrivé pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète : Dites à la fille de Sion : Voici ton roi qui vient vers toi, plein de douceur, monté sur une ânesse et un petit âne, le petit d’une bête de somme.
Les disciples partirent et firent ce que Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l’ânesse et son petit, disposèrent sur eux leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus. Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d’autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route. Les foules qui marchaient devant Jésus et celles qui suivaient criaient : «Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux !» Comme Jésus entrait à Jérusalem, toute la ville fut en proie à l’agitation, et disait : «Qui est cet homme ?» Et les foules répondaient : «C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée.»
Méditation et prières universelles pour entrer dans la Semaine Sainte 2020
«Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur» !
la foule qui acclame Jésus pressent que cet homme n'est pas comme les autres, qu’il rayonne d'un Amour qui les surprend et les attire...
Les disciples, eux, vont vivre avec lui des événements, qui les dépassent et qu’ils ne comprennent pas encore.
Ce sera le repas du Jeudi Saint, la souffrance et la mort sur la croix le Vendredi Saint, le passage par la mort vers la Résurrection au matin de Pâques.
A travers ces événements, Jésus révèle qui il est.
Cette année, la situation de confinement nous amènera à vivre ces moments forts avec une intériorité et une profondeur peut-être plus intense.
JEUDI SAINT
Le soir du Jeudi Saint, Jésus a réuni ses amis pour le repas de la Pâque juive. Il leur a lavé les pieds, un geste très fort pour dire qu’ils n’étaient plus des serviteurs, mais des frères. Puis il a partagé avec eux le pain et le vin, il leur a offert tout l’Amour qu’il portait en lui pour les hommes, avec ces paroles de vie :
«Ceci est mon corps, donné pour vous. Prenez et mangez»
«Ceci est mon sang, répandu pour vous. Prenez et buvez»
En ce jeudi Saint 2020, nous ne pourrons pas partager ensemble le pain et le vin. Que ce manque nous invite à porter un regard neuf sur le repas partagé dans nos familles, dans nos couples, ou même vécu seul....
Nous accordons plus de temps à la préparation des plats et nous gaspillons moins les ingrédients utilisés pour ne pas nous déplacer inutilement.
Nous redécouvrons les services discrets mais essentiels rendus par les agriculteurs locaux, les postiers, les caissiers et les caissières, les éboueurs.
Nous sommes aussi témoins de beaux gestes de solidarité à l’égard du personnel soignant, des personnes sans ressources.
Seigneur, qu’en ce soir du Jeudi Saint 2020, nous puissions vivre notre repas comme un moment de communion les uns avec les autres, seuls ou en famille. Qu’il soit le signe de ton Amour offert à tous et qu’il ouvre nos cœurs au soin de nos proches et à la solidarité avec les peuples qui vivront plus difficilement que nous cette crise majeure.
Nous t’en prions.
VENDREDI SAINT
Vendredi Saint ...Jésus n’a pas choisi de mourir. Il est resté fidèle au message d’Amour confié par son Père. Il a été condamné par les grands prêtres enfermés dans leurs rites et le pouvoir romain qui avait peur de l’opinion publique. Et il a connu l’abandon, le mépris et la souffrance
A mort, à mort, crucifiez-le !»
«Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe»
«Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font.»
«Père, entre tes mains je remets mon esprit.
En ce temps de crise et de grand désarroi, nous nous interrogeons peut-être : «Où es-tu donc, toi qu’on appelle Dieu ? Pourquoi ne fais-tu rien pour nous sauver, trouver des solutions ?»
Jésus n’est pas un magicien. Il partage nos solitudes, celles des soignants confrontés à leur impuissance à sauver des vies, celles des personnes âgées encore plus isolées dans nos EPAHD, nos propres angoisses pour notre santé et celle de nos proches, nos révoltes avec les femmes et les hommes qui meurent seuls à l’hôpital, loin de leur famille, sans possibilité de funérailles.
Seigneur, le jour du Vendredi Saint, nous méditerons sur le récit de Ta Passion.
Elle résonnera en nous avec beaucoup de force.
Aide –nous à la lire en portant dans la prière toutes les souffrances imposées par la pandémie, en nous, autour de nous, partout dans le monde.
Aide – nous à croire que nous sortirons ensemble de cette crise plus soucieuse des valeurs essentielles dans nos vies et plus solidaires les uns des autres
Nous t’en prions.
PÂQUES
La mort de Jésus a été le début une crise terrible pour les disciples qui le suivaient. Ils avaient confiance en sa parole ...et voilà que tout est fini, voilà que tout s’écroule.
Comme eux, nous nous demandons aujourd’hui :
« Mais quand est ce qu’on verra le bout de ce tunnel ? Comment allons – nous pouvoir en sortir ? »
Mais voilà qu’au matin de Pâque, les femmes trouvent le tombeau vide et entendent une parole bouleversante :
« Ne cherchez pas parmi les morts Celui qui est vivant. Il n’est pas ici, il est ressuscité. Il vous précède en Galilée ».
Le tombeau est vide. Jésus nous précède en Galilée, dans notre monde.
Il a fallu du temps pour que les disciples apprennent à vivre de sa Présence.
Aujourd’hui, nous sommes nous aussi dans l’incertitude et la crainte.
Mais par Jésus, nous savons que l’Amour traverse toutes nos morts.
Seigneur, nous vivrons ces jours de Pâques physiquement loin de nos familles et de nos communautés. Ce sera sûrement une épreuve, en particulier pour les personnes seules.
Que nous puissions vivre ces moments comme un vrai temps de Passage, qui nous engagera à changer quelque chose en profondeur dans nos vies et nos sociétés.
Changement dans nos relations aux autres, dans nos priorités, dans les choix économiques, sociaux et écologiques de nos pays.
Nous t’en prions.
La liturgie familiale proposée par le diocèse, ne se calque pas sur la célébration de la messe et ne prévoit pas la lecture de tous les textes, habituellement lus le dimanche des Rameaux. Cependant pour celles et ceux qui souhaitent lire l’ensemble des textes, nous vous les proposons ici: lecture de la Passion
Commentaire Dimanche des Rameaux
Avec les enfants des Hébreux, l’Église prend part aujourd’hui au triomphe prophétique du Christ, qui entre, pour passer de ce monde à son Père, dans la sainte cité de Jérusalem. Cette procession n’est pas reconstitution historique de l’entrée de Jésus à Jérusalem, mais action liturgique qui ouvre la célébration annuelle de la Pâque. Profession de foi en acte, cette procession proclame qu’en allant vers sa mort, Jésus inaugure son retour dans la gloire du Père. Il faut garder devant les yeux tout cet itinéraire pascal, lorsqu’on en célèbre les diverses étapes.
Le récit de la passion de Notre Seigneur selon saint Mathieu est plus qu'un simple reportage. Il manifeste que Jésus, à travers sa passion et sa mort sur la croix, accomplit les Écritures... Loin d'être le jouet des événements, Jésus les domine. Il choisit en pleine connaissance de cause et en toute liberté le chemin que Dieu a tracé pour lui. Il refuse de s'opposer à la violence par la violence... Il refuse de recourir à une intervention miraculeuse, il endure la trahison de Judas, le reniement de Pierre, l'injustice des fausses accusations, les humiliations, la flagellation, la crucifixion... les trahisons humaines. Alors qu’il était innocent, il a souffert pour accomplir le mystère de notre rédemption : sauver les coupables que nous sommes. Différente de la royauté de ce monde, la royauté éternelle du Christ est celle d’un roi doux et pacifique, porteur de la vie, de la vérité, de la paix et du salut. Il instaure le règne de sainteté, de justice, d’amour sans calcul, de paix, de service. Dans la foi nous l’acclamons comme l’Envoyé de Dieu.
La vie de Jésus semble finir sur un échec, ses disciples se sont tous enfuis, et tous se moquent de lui. Dieu même semble l'abandonner. Ce qui frappe tout au long de cette Passion c'est que Jésus est seul. Seul dans sa souffrance, seul dans son angoisse, seul dans sa mort, seul dans son impressionnant silence. Par là il a pris sur lui toutes nos solitudes, toutes nos barbaries, toutes nos souffrances et maladies, toutes nos angoisses et peurs. Oui, ce n'est pas pour faire semblant qu'il s'est fait homme, mais il a accepté de partager notre condition humaine jusqu'au bout, jusqu'à la mort sur la croix... Et c'est quand tout semble fini que tout commence et que, dans la nuit du tombeau germe l'aube de la résurrection et de la vie. Cet exemple d'oubli de soi et d’abaissement, ce message d'amour de Dieu et des hommes que Jésus est venu nous apporter... il est de notre mission à nous chrétiens d'aujourd'hui d'en témoigner par notre vie de tous les jours.
Jésus, mort et ressuscité, nous a ouvert un chemin. Nombreux sont ceux et celles qui le suivent car c'est un chemin d’amour et de Vie. Avec les rameaux et les branches de buis qu'on porte aujourd’hui, prenons le temps de réfléchir sur ce qui est le cœur de notre foi. Ces rameaux ne sont pas un porte bonheur pour arrêter la foudre. Si nous fixons un rameau vert sur le crucifix, c'est pour nous rappeler que le bois de la croix a refleuri et a donné la vie. Plus que jamais, osons le croire en ces temps difficiles de confinement où nous passons. Jésus est avec nous, au-milieu de nous, au milieu de nos interrogations, de nos révoltes et de notre confinement. Pour les chrétiens, la croix n'est plus un signe d’échec et de mort, elle est devenue le symbole même de la victoire ou l'arbre par excellence de la Vie. Pouvons-nous implorer le Seigneur en lui disant : « Augmente la foi de ceux qui espèrent en toi, Seigneur, exauce la prière de ceux qui te supplient : nous tenons à la main ces rameaux pour acclamer le triomphe du Christ : pour que nous portions en lui des fruits qui te rendent gloire, donne-nous de vivre comme lui en faisant le bien » (Prière de bénédiction des rameaux).
Bonne entrée dans la Semaine sainte avec Jésus !
Votre frère Apollinaire-Sam SIMANTOTO
Célébrations dominicales
La messe anticipée a lieu le samedi soir à 18 heures à Ste Catherine.
Les messes du dimanche à 10 heures auront lieu en alternance à St Antoine et à St Maurice.
Messes en semaine
Le mardi à 15 heures à St Antoine et le vendredi à 17 heures à St Maurice.