Sur notre Communauté de Paroisses, pendant toute la durée des mesures, nous vous invitons à prendre un temps de prière dans les églises St Antoine à Bourtzwiller et Ste Catherine à Richwiller, (qui sont ouvertes toute la journée). Nous mettrons à disposition chaque fin de semaine, la lecture et l’Evangile du dimanche, ainsi qu’un commentaire rédigé par Apollinaire, des intentions de prière, des propositions prières, et textes à méditer Vous pouvez aussi emporter ces documents chez vous. Vous pourrez consulter les textes et le commentaire du dimanche sur notre site.

Voici pour ce jour du Jeudi Saint,
les propositions pour le temps de prière

En communion avec nos prêtres qui célèbreront, seuls, la messe, nous pouvons prendre un temps de prière, là où nous sommes, en communion les uns avec les autres, avec une pensée pour nos malades, les défunts et leurs familles, les soignants, les membres de nos équipes présentes sur notre Communauté de Paroisses tout au long de l’année.

Vous trouvez ici, la proposition faite par la Pastorale des enfants, pour accompagner les familles, les enfants qui se préparent à la 1ère Communion… ainsi que les textes et le commentaire d’Apollinaire et un lien vers la proposition de liturgie domestique faite par le diocèse dans l’onglet « vivre ma foi » Plusieurs gestes vous sont proposés : mettre sur la table une jolie nappe, poser une bougie, des fleurs naturelles ou fabriquées par les enfants, le pain au centre de la table…

Vous retrouverez ce contenu, sur notre site, ainsi que des propositions prières, et textes à méditer, pour chacun d’entre nous, enfants, jeune, adultes, famille… avec un lien particulier avec des propositions du diocèse pour vivre la Semaine Sainte, dans l’onglet « Vivre ma foi »

Jeudi Saint ...un repas pas comme les autres !

J’aide maman à dresser la table : je peux décorer la table avec quelques fleurs cueillies autour de la maison... prévoyons une bougie, qui dira la présence de Celui qui est au milieu de nous, une assiette vide, en pensant à tous ceux qui n’ont rien...

... à l'heure habituelle, toute la famille se rassemble pour ce repas qui fait mémoire de Jésus...

Remercions d'abord tous les éducateurs, les personnels soignants, et toutes les personnes qui assurent des services essentiels en ces temps de confinement, puis...
prenons un petit temps de silence...

Nous pouvons aussi lire l'évangile de Saint Jean, qui nous rappelle que Jésus nous appelle à nous servir, les uns les autres...
Une brève homélie de notre curé, Apollinaire, vous sera aussi transmise...

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 13,1-15

Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer, Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu, se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture. Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit :
« C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? » Jésus lui répondit :
« Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. » Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. » Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. » Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pour- quoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. » Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit :
« Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? Vous m’appe- lez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous.

Corinthiens 11,23-26

J’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur, et je vous l’ai transmis : la nuit où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rom- pit, et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi. » Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. » Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous procla- mez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.

Les parents pourrons poser quelques questions aux enfants, qui ont déjà entendus parler du dernier repas de Jésus et ce qu’il a dit à ses disciples...
...ou faire entendre ce chant sur le pain...

Pendant le repas, soyons attentif au partage, des plats bien sûr, mais aussi de la parole, à l’écoute de chacun, grands ou petits, goûtons cette joie d’être dans une proximité qui nous fait tant défaut aujourd’hui...

...nous pourrons aussi faire un petit signe d'amitié à nos proches et nos amis, sans oublier les personnes isolées que nous connaissons, par téléphone, SMS, etc...

A la fin du repas, nous pourrons célébrer cette joie du partage, en prenant, par exemple, l’un des chants suivants :
- Il est grand, le bonheur de donner
- Je veux chanter ton amour, Seigneur

Ah les enfants, n'oubliez pas ...

Commentaire JEUDI SAINT

« Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C'est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j'ai fait pour vous ». Aujourd'hui nous commémorons le premier Jeudi-Saint de l'histoire, quand Jésus Christ se réunit avec ses disciples pour célébrer la Pâque, selon la tradition juive. Il inaugure la Pâque de la nouvelle Alliance, où Il se livre en sacrifice pour notre salut. À la Sainte Cène, en même temps que l'Eucharistie, le Christ a institué le Sacerdoce Ministériel. Par son intermédiaire, le Sacrement de l'Eucharistie pourra se perpétuer. La préface de la Messe Chrismale nous en révèle le sens : «Tu choisis quelques frères pour les faire participer au ministère de son sacerdoce ; pour qu'en son nom ils offrent le sacrifice rédempteur, qu'ils nourrissent ton peuple de la Parole et qu'ils les fassent vivre de tes sacrements ».

En ce Jeudi même, Jésus nous donne un commandement nouveau, celui de l'amour : « Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres » (Jn 13,34). C’est son testament : « Faites ceci en mémoire de moi », dit Jésus après l’institution de l’eucharistie. Après le lavement des pieds, il insiste : « Comme j’ai fait pour vous, faites de même ». Cette double prescription a pour objet un seul mystère : le mémorial du Seigneur. Par ce geste insolite d’humble service, Jésus révèle qui est Dieu : source de l’amour manifesté en son Fils, Jésus le serviteur. À genoux et courbé, dans l’attitude de l’esclave, il lave les pieds de ses disciples. Mais pour comprendre le sens de ce geste, il faut avoir vu le Seigneur élevé en croix, et commencé à agir comme lui-même a agi. Alors comme les disciples, nous saisirons la véritable signification de l’humble service qui a caractérisé toute la vie de Jésus. Telle est, pour le chrétien, la profondeur insoupçonnée d’un geste apparemment banal. Inspiré par l’amour, le moindre service du prochain prend une dimension extraordinaire ; il préfigure le sacrifice total auquel chacun de nous doit être prêt : donner sa vie pour ceux qu’on aime, à condition que nous nous laissions éveiller à un authentique esprit de pauvreté et de service.

Aujourd'hui nous contemplons le lavement des pieds. Jésus prit l'attitude du serviteur et lava les pieds des Apôtres, en leur recommandant de le faire les uns aux autres (cf. Jn 13,14). C’est une invitation pour que nous soyons les serviteurs les uns des autres, c’est-à-dire chacun de nous est invité à accorder à l’autre plus d’estime qu’il n’en a pour lui-même, dit saint Paul. Rien ne peut autant toucher le cœur de l’homme qu’une telle humilité, qu’une telle humiliation de soi-même. Jésus veut que nous adoptions cette attitude les uns vis-à-vis des autres, car l'amour était jadis fondé sur la récompense attendue en échange, ou sur l'accomplissement d'une norme imposée au préalable. Mais maintenant que nous sommes devenus disciples de Jésus, l'amour chrétien est fondé sur le Christ. Il nous aime jusqu'à donner sa vie : telle doit être la mesure de l'amour de tout disciple pour le Maître et tel doit être aussi le signe ou la caractéristique de la reconnaissance chrétienne. Mais l'homme n'est pas capable d'aimer ainsi. Il ne s'agit simplement du fruit de son effort, mais d'un don de Dieu. Heureusement, Dieu est Amour et – en même temps – source d'amour, qui nous est livrée avec le Pain Eucharistique.

Dans ce geste du Maître, Il y a quelque chose en plus qu'une leçon d'humilité. C'est comme l'anticipation, comme le symbole de la Passion, de l'humiliation totale que Jésus doit souffrir pour le salut de tous les hommes. Le théologien Romano Guardini dit que « l'attitude du petit qui se prosterne devant le grand, n'est pas exactement humilité. C'est, tout simplement, la vérité. Qui est vraiment humble est le grand qui s'humilie devant le petit ». C'est pour ça que Jésus est vraiment humble. Devant ce Christ humble, les schémas traditionnels sont brisés. Jésus renverse les valeurs purement humaines et nous invite à le suivre pour construire un monde nouveau et différent, fondé sur le service et le don de soi. Et les yeux ouverts aux besoins de nos frères et sœurs en souffrance pendant ce temps de confinement, nous serons poussés à devenir, comme Jésus, des vrais disciples qui agissent par les actes d’amour et non par la simple parole. Aussi longtemps que nous ne nous dépouillerons pas, les uns vis-à-vis des autres, de nos beaux habits tissés d’orgueil, de vanité et de présomption, nous ne pourrons pas accepter que Dieu se fasse si petit et se donne à nous en si peu de chose. Bonne et heureuse Fête à tous !

Votre frère Apollinaire-Sam SIMANTOTO

Célébrations dominicales

La messe anticipée a lieu le samedi soir à 18 heures à Ste Catherine.
Les messes du dimanche à 10 heures auront lieu en alternance à St Antoine et à St Maurice.

Messes en semaine

Le mardi à 15 heures à St Antoine et le vendredi à 17 heures à St Maurice.