Sur notre Communauté de Paroisses, pendant toute la durée des mesures, nous vous invitons à prendre un temps de prière dans les églises St Antoine à Bourtzwiller et Ste Catherine à Richwiller, (qui sont ouvertes toute la journée). Nous mettrons à disposition chaque fin de semaine, la lecture et l’Evangile du dimanche, ainsi qu’un commentaire rédigé par Apollinaire, des intentions de prière, des propositions prières, et textes à méditer Vous pouvez aussi emporter ces documents chez vous. Vous pourrez consulter les textes et le commentaire du dimanche sur notre site.

Voici pour ce jour du Dimanche de Pâques, les propositions textes, et de méditation

En communion avec nos prêtres qui célèbreront, seuls, l’office, nous pouvons prendre un temps de prière, là où nous sommes, en communion les uns avec les autres.

Nous vous proposons, la lecture et l’Evangile du jour, le commentaire d’Apollinaire, ainsi que la méditation de l’EAP pour ce week-end pascal

Vous retrouverez ce contenu, sur notre site, ainsi que des propositions prières, et textes à méditer, dans l’onglet « Vivre ma foi »

Jour de Pâques Dimanche 12 avril 2020

Lecture du livre des Actes des Apôtres (10, 34a. 37‑43)

« Nous avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d’entre les morts »

En ces jours-là, quand Pierre arriva à Césarée chez un centurion de l’armée romaine, il prit la parole et dit : « Vous savez ce qui s’est passé à travers tout le pays des Juifs, depuis les commencements en Galilée, après le baptême proclamé par Jean : Jésus de Nazareth, Dieu lui a donné l’onction d’Esprit Saint et de puissance. Là où il passait, il faisait le bien et guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du diable, car Dieu était avec lui. Et nous, nous sommes témoins de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. « Celui qu’ils ont supprimé en le suspendant au bois du supplice, Dieu l’a ressuscité le troisième jour. Il lui a donné de se manifester, non pas à tout le peuple, mais à des témoins que Dieu avait choisis d’avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d’entre les morts. Dieu nous a chargés d’annoncer au peuple et de témoigner que lui-même l’a établi Juge des vivants et des morts. C’est à Jésus que tous les prophètes rendent ce témoignage : Quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon de ses péchés. »

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (5, 6b-8)

« Purifiez-vous des vieux ferments, et vous serez une Pâque nouvelle »

De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 20, 1-9)

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux, ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.

Méditation de l’EAP Exode 14, 15 - 15, 1 a et Matthieu 28 1 à 10

…Le peuple sorti d’Egypte à l’invitation de Moïse se trouve devant le mur de la mer. Vont-ils pouvoir échapper à leurs poursuivants et traverser les eaux ?
…Au petit matin, Marie – Madeleine et l’autre Marie viennent regarder le tombeau fermé. Est-ce tout est terminé avec la mort de Jésus sur la croix ?

Nous aussi, en cette Semaine Sainte 2020 très particulière, comme des millions d’hommes et de femmes partout dans le monde, nous sommes enfermés chez nous par le mur de la pandémie, pour protéger nos vies et celle des autres … Comment et quand tout cela va-t-il finir ?

« Le Seigneur dit à Moïse : « Pourquoi crier vers moi ? Ordonne aux fils d’Israël de se mettre en route ! Toi, lève ton bâton, étends le bras sur la mer, fends-là en deux, et que les fils d’Israël entrent au milieu de la mer à pied sec »

Etre un peuple en marche alors que nous sommes tous confinés, quel paradoxe !!
Nous sommes plutôt figés dans nos moments d’angoisse, pour notre propre santé pour celle de nos proches, surtout s’ils sont âgés ou s’ils travaillent dans des activités particulièrement exposées. Nous n’échappons pas à des coups de blues en pensant à la famille qu’on ne retrouvera pas ce week-end, aux petits-enfants qu’on ne serrera pas dans nos bras après la chasse aux œufs, à la mamy ou au papy seul dans son EPAHD ….

Et si Dieu nous invitait à marcher autrement, sur un chemin intérieur, en relisant avec Lui tous les exodes qui ont marqué nos vies ?
« Il y a 30 ans, après mon AVC, j’ai été prise au piège de mon propre corps. J’ai dû vivre un exode de moi-même, au prix de très grandes souffrances. J’ai appris la patience et j’ai retrouvé une autre terre d’accueil en acceptant d’habiter autrement mon corps. »
« Après la mort brutale de mon mari, j’ai vécu un changement de vie radical.
Dieu m’a donné beaucoup de force pour élever mes enfants et a mis sur mon chemin des personnes qui m’ont soutenue et accompagnée. »
« Ce confinement me ramène à une immobilisation prolongée à cause de mon dos. Aujourd’hui, cette expérience m’aide à mieux traverser ce confinement parce que je suis occupée à créer des liens par les moyens de communication. »

« Je peux comprendre ce que ressentent les personnes qui dans le contexte actuel ne peuvent pas accompagner la fin de vie d’un proche à partir de ce que j’ai vécu avec mon fils. Mais je sais aussi que l’amour se déploie et se libère au-delà de la séparation physique. »
« Et que doivent ressentir les personnes migrantes qui arrivent pleines d’espoir d’une vie meilleure et qui se retrouvent devant des murs administratifs bloqués ? »

« Moïse étendit le bras sur la mer. Le Seigneur mit la mer à sec et les eaux se fendirent »
« L’ange du Seigneur vint rouler la pierre et s’assit dessus »

Et nous, comment allons – nous sortir de cette crise sanitaire ?
Sans doute pas par un retournement soudain, un coup de baguette magique.
« L’ange de Dieu, qui marchait en avant d’Israël, se déplaça et marcha à l’arrière «
Dieu nous accompagne sur ce chemin, non pas comme un magicien, mais comme un père protecteur.

Et il nous faudra du temps pour sortir de cette épreuve …

« L’étape du déconfinement nous fait aussi peur. Comment faire confiance à la parole officielle ? Comment savoir si on peut sortir en toute sécurité ?
Comment oser à nouveau des gestes de proximité et de tendresse sans mettre l’autre en danger ?
Comment allons-nous de nouveau célébrer ensemble dans nos assemblées, travailler dans nos associations ? »

Oui, il nous faudra du temps …et nous ne sommes pas les premiers sur ce chemin !
En relisant sa sortie de l’esclavage, le peuple hébreu a vu la mer se refermer sur Pharaon, ses chars et ses guerriers. Aujourd’hui, ce passage nous choque. Comment Dieu peut-il construire le bonheur des uns sur le malheur des autres ?
Il a fallu du temps pour que les croyants découvrent un Dieu offert à tout homme, un Dieu universel, un Père aimant.

Jésus dit aux femmes : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. »

« Je ne serai plus la même après », disait une jeune femme médecin ce matin à la radio. Nous ne serons plus les mêmes après.

Bien sûr, nos habitudes, nos manies, nos petites râleries futiles vont réapparaitre, comme les règlements de compte entre courants politiques dans nos sociétés. Nous ne serons pas brusquement devenus des saints.

Mais nous avons appris comment le téléphone, Internet, les divers réseaux sociaux pouvaient favoriser, entretenir et même approfondir nos liens familiaux, amicaux, associatifs. Nous avons eu le temps de partager des choses essentielles, avec plus de profondeur que d’habitude.
Et dans notre Communauté de Paroisses des Ponts, avec d’autres Communautés de Paroisses, dans notre diocèse, la relation, l’attention à l’autre et la prière ont pu continuer à se nourrir. Nous aurons à trouver comment continuer à garder ces relais, même avec moins de temps à y consacrer.

Nous aurons à inventer des paroles et des liturgies ajustées pour accompagner le deuil des familles qui n’ont pas pu vivre des funérailles à l’église. Pour marquer un hommage dans la prière, sans trop raviver une blessure profonde tout en ne gommant pas les détresses et les solitudes inscrites en chacun.

Nous aurons à prendre notre part dans les priorités à mettre en œuvre dans notre société, en prenant appui sur les besoins fondamentaux de tout être humain : avoir la possibilité de se soigner, de se nourrir, de s’instruire.
De belles solidarités se sont révélées parfois autour de nous. Elles sont des fondations sur lesquelles il faudra construire.

Nous aurons à concrétiser enfin l’appel urgent à mieux respecter notre environnement et notre Maison Commune la terre.

« Les femmes quittèrent le tombeau, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie »

Dépouillés par la force des événements de nos liturgies et de nos possibilités de rassemblement, osons goûter notre extraordinaire proximité avec l’expérience inouïe de ces femmes devant le tombeau vide, partagées entre la crainte et la joie.
Qu’en cette fête de Pâques 2020, la Présence de Jésus ressuscité nous apporte à toutes et à tous cette Espérance fragile et forte à la fois. Qu’elle s’incarne avec tendresse et patience dans nos peurs et dans nos failles et qu’elle nous accompagne sur nos chemins d’Emmaus.
Oui, osons-nous le souhaiter : Joyeux Passage vers la Vie !

L’équipe pastorale avec Apollinaire, curé.


PÂQUES AVEC JÉSUS… IL EST VRAIMENT RESSUSCITÉ, ALLELUIA !

À Pâques, nous sortons de nos tombeaux

Mt 28, 1-10 (Année A) : « Il est ressuscité d’entre les morts ; il vous précède en Galilée » ; Mc 16,1-8 (Année B) : « Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité » ; Lc 24,1-12 (Année C) : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? »

JOUR DE PÂQUES

(Jean 20, 1-9)

À qui veut des « preuves » de la résurrection, l’évangile ne propose que le témoignage d’une femme et puis celui de quelques hommes qui se sont montrés fort lâches lors de la passion de Jésus, et qui commenceront d’abord par être sceptiques. C’est donc une femme qui, la première se rend au tombeau, avant même Pierre et Jean. Tout indique que la résurrection est une naissance : « Le premier jour de la semaine... de grand matin... alors qu’il fait encore sombre... ». Le tombeau fait pour être un ossuaire, devient ici matrice de vie. Il est ouvert et il est vide. Il a accouché de la vie. Pierre et Jean ne retrouveront que le linceul et le linge qui avait été déposé sur le visage du cadavre. Jésus a déjà quitté les vieux oripeaux de la mort. C’est à Pierre et à Jean que Marie-Madeleine annonce la Bonne Nouvelle : Pierre, celui qui a renié Jésus et Jean, le fidèle jusqu’au pied de la croix. Arrivé le premier au tombeau, il laisse, par déférence, Pierre passer devant lui. Mais Jean, l’intuitif, l’aimant et le mystique, est celui qui « voit et qui croit », là où Pierre ne fait que regarder sans voir. La foi en la résurrection de Jésus ne passe pas par des preuves ou des reliques. Pierre a beau avoir devant les yeux la tombe ouverte et parfaitement rangée, il regarde et ne « voit » pas.

On n’entre pas dans la résurrection de Jésus par des arguments ou une démonstration mathématique. Jean, lui, voit et il croit. Sa foi n’est pas dans sa tête. Elle est dans son cœur, elle est dans sa vie. Aucun signe n’est capable de donner la foi, aucun signe n’est contraignant. À celui qui n’est pas amoureux, le bouquet de fleurs ne dit rien. Nous ne voyons jamais, au sens strict, l’amour de ceux qui nous aiment. Nous n’en avons que des signes ténus et fragiles qu’il faut savoir déchiffrer avec les yeux du cœur, avec les yeux de l’amour. C’est à cause de cet amour que Jean a couru plus vite ! C’est à cause de cet amour qu’il a cru le premier. « Le disciple que Jésus aimait » précède Pierre. Ceux qui ont une autorité dans l’Église, n’ont ici aucun privilège. Il n’est qu’une seule supériorité véritable, c’est d’être les premiers en amour. C’est pourquoi le tombeau vide et les linges bien disposés n’ont été compris que par celui qui « aimait » davantage.

Il en va de même pour les sacrements, ces signes modestes, qu’on ne peut accueillir que dans la confiance et dans l’amour... mais aussi dans la mémoire des Écritures. Car la tombe ouverte et les linges pliés ne deviennent signes pour Jean qu’au moment où, se laissant conduire par l’Esprit Saint, il voit surgir du fond de sa mémoire, les passages des Écritures que Jésus leur avait certainement cités. Et c’est ce qui lui permet d’éclairer le sens de ce qu’il voit. Ainsi vont les événements de notre vie. Nous ne les comprendrons en profondeur que si nous les éclairons avec la méditation incessante et aimante de la Parole de Dieu. C’est l’amour qui fait voir la vérité. C’est l’amour qui nous fait découvrir dans la Bible le salut que Dieu nous offre. La résurrection de Jésus fait de nous des témoins de l’espérance et de la vie, des messagers de la Bonne Nouvelle du salut. La résurrection de Jésus nous sort de nos tombeaux.

Bon courage dans l'épreuve qui nous frappe tous ! Puisse en sortir, avec l'aide de Dieu, un autre monde, plus solidaire et plus humain.

JOYEUSES PÂQUES À TOUS ET À CHACUN !

Votre frère Apollinaire-Sam SIMANTOTO

Pendant le temps Pascal : Vivre un chemin de Lumière

Chemin de Lumière est un exercice de piété que l’on associera plus particulièrement au dimanche, jour de la résurrection.

La proposition qui suit pourra donc être priée chaque dimanche du temps pascal, dans l’après-midi.

On pourra aussi en faire un chemin de prière pour l’octave de Pâques, en commençant dans l’après-midi du jour de Pâques et en priant chaque jour deux stations.

Tout comme le Chemin de Croix, ce Chemin de lumière comporte quatorze stations. On veillera à une alternance de textes lus, textes bibliques et prières, de silence et de chants.

Il n’existe pas, à notre connaissance, de reproductions d’un chemin de Pâques comme on a des peintures ou de sculptures de chemins de croix.

Pourquoi ne pas proposer aux enfants de dessiner ou de modeler ces stations …
- Chemin de lumière pour l’octave de Pâques
- Chemin de lumière pour les dimanches du Temps pascal
Propositions pour vivre le temps de Pâques du Service Diocésain de l’Enseignement et de la Catéchèse

Célébrations dominicales

La messe anticipée a lieu le samedi soir à 18 heures à Ste Catherine.
Les messes du dimanche à 10 heures auront lieu en alternance à St Antoine et à St Maurice.

Messes en semaine

Le mardi à 15 heures à St Antoine et le vendredi à 17 heures à St Maurice.