Sur notre Communauté de Paroisses, pendant toute la durée des mesures, nous vous invitons à prendre un temps de prière dans les églises St Antoine à Bourtzwiller et Ste Catherine à Richwiller, (qui sont ouvertes toute la journée). Nous mettrons à disposition chaque fin de semaine, la lecture et l’Evangile du dimanche, ainsi qu’un commentaire rédigé par Apollinaire, des intentions de prière, des propositions prières, et textes à méditer Vous pouvez aussi emporter ces documents chez vous. Vous pourrez consulter les textes et le commentaire du dimanche sur notre site.

Comme chaque fin de semaine, voici la lecture et l’Evangile du dimanche, ainsi qu’un commentaire rédigé par Eddy, et des intentions de prière.

En lien avec nos prêtres, nous pouvons prendre un temps de prière, là où nous sommes, en communion les uns avec les autres, avec une pensée pour nos malades, les défunts et leurs familles que nous avons accompagné dans la semaine.

A la fin de ce document, une prière demandée par notre Évêque que nous pouvons prendre en conclusion de nos prières universelles, ce dimanche.

Vous retrouverez les textes et le commentaire du dimanche sur notre site, ainsi que des propositions prières, et textes à méditer, des documents pour les enfants et les jeunes dans l’onglet « Vivre ma foi ».

3ème Dimanche de Pâques A - 26 avril 2020

Lecture du livre des Actes des Apôtres (2, 14. 22b-33)

« Il n’était pas possible que la mort le retienne en son pouvoir »

Le jour de la Pentecôte, Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, éleva la voix et leur fit cette déclaration : « Vous, Juifs, et vous tous qui résidez à Jérusalem, sachez bien ceci, prêtez l’oreille à mes paroles. Il s’agit de Jésus le Nazaréen, homme que Dieu a accrédité auprès de vous en accomplissant par lui des miracles, des prodiges et des signes au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes.

Cet homme, livré selon le dessein bien arrêté et la prescience de Dieu, vous l’avez supprimé en le clouant sur le bois par la main des impies. Mais Dieu l’a ressuscité en le délivrant des douleurs de la mort, car il n’était pas possible qu’elle le retienne en son pouvoir. En effet, c’est de lui que parle David dans le psaume : « Je voyais le Seigneur devant moi sans relâche : il est à ma droite, je suis inébranlable. C’est pourquoi mon cœur est en fête, et ma langue exulte de joie ; ma chair elle-même reposera dans l’espérance : tu ne peux m’abandonner au séjour des morts ni laisser ton fidèle voir la corruption. Tu m’as appris des chemins de vie, tu me rempliras d’allégresse par ta présence ».

Frères, il est permis de vous dire avec assurance, au sujet du patriarche David, qu’il est mort, qu’il a été enseveli, et que son tombeau est encore aujourd’hui chez nous. Comme il était prophète, il savait que Dieu lui avait juré de faire asseoir sur son trône un homme issu de lui. Il a vu d’avance la résurrection du Christ, dont il a parlé ainsi : Il n’a pas été abandonné à la mort, et sa chair n’a pas vu la corruption. Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité ; nous tous, nous en sommes témoins. Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père l’Esprit Saint qui était promis, et il l’a répandu sur nous, ainsi que vous le voyez et l’entendez. » – Parole du Seigneur.

Lecture de la première lettre de saint Pierre apôtre (1, 17 -21)

« Vous avez été rachetés par un sang précieux, celui d’un agneau sans tache, le Christ »

Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc (24, 13-35)

« Il se fit reconnaître par eux à la fraction du pain »

Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé. Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. » Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple : comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau, elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. » Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait. Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux. Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. » À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.

Méditation - 3ème Dimanche de Pâques

Ce récit de la rencontre de deux pèlerins avec le Ressuscité et leur séparation encadrent deux discours qui se répondent : la parole des pèlerins et la parole de Jésus. au centre du centre figure "la vision d'anges qui le déclare vivant".
Le cœur du récit est occupé par l'échange de paroles ; il permettra le dénouement qu'est l'identification du Ressuscité. Il n'est pas faux de penser que le compagnon innommé de Cléophas porte le nom de chacun de croyants.
Le récit se concentre sur cette question décisive : comment feront-ils pour le reconnaitre ? pour l'identifier ? "Leurs yeux étaient empêchés de le reconnaitre » : la tournure induit autant l'impuissance humaine que la capacité divine à voiler et à dévoiler. que Jésus soit incognito fait penser que le Ressuscité est le « Tout Autre » ; en même temps, insaisissable.
Face à cet inconnu, les disciples présentent leurs versions de faits : leur propos accablant, révèle un processus de deuil : les projets détruits, l'espérance brisée, le sentiment d'impasse. le discourt déroule une histoire de Jésus sans Paques :

Un récit d'apparition tel que celui-ci n'a pas pour but de décrire ou de raconter l'évènement de la Résurrection, ni de le démontrer ou de le prouver. Ce récit est un témoignage de la foi en la Résurrection de Jésus. Il nous raconte l'histoire de ces deux disciples quittant Jérusalem pour se rendre au village d'Emmaüs. Ils sont dans la détresse, accablés par le malheur, désespérés par la condamnation et la mise à mort de Jésus. Leur désespoir est d'autant plus grand, que Jésus était leur maître, leur prophète, leur messie, celui qu'ils attendaient pour les délivrer et que Jésus a été cloué sur une croix comme un malfaiteur.

Examinons les deux marcheurs sur leur chemin et cette rencontre qu’ils vont faire. Elle va les amener à s’interroger sur le sens des événements, à y voir plus clair, à bouleverser leur vie. Ils ouvrent leur cœur à l’inconnu, ils parlent de leurs déceptions, du prophète assassiné qui a emporté dans la mort tous leurs projets. Ils rapportent aussi tous les signes d’espérance qu’ils avaient reçus avant leur départ, les propos des femmes, le tombeau vide. Ils savaient ça, mais ils n’avaient rien compris. Ils avaient maintenant besoin qu’on leur parle de ce qu’ils savaient déjà, mais cette connaissance n’avait encore produit aucun effet en eux.

L’étranger rencontré en chemin les écoute d’abord avec attention. Curieusement, ces disciples qui ont longtemps fréquenté Jésus ne le reconnaissent pas, car « leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître ». Mais lui semble bien les connaître, car il n'hésite pas à les réprimander en les traitant d’ « hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire». Puis il entre dans une longue conversation avec eux sur les Écritures. Celles-ci font référence à Jésus, à sa vie, à sa mort et à sa résurrection.

L’étranger les invite à changer de point de vue, à se placer sur un autre chemin de pensée. La crucifixion de Jésus ne peut pas être considérée comme un échec, mais plutôt comme un événement attendu et assumé, comme un accomplissement des Écritures. Les deux disciples ne comprennent pas tout ce qu’on leur raconte, mais ils sentent bien qu'ils doivent retenir cet homme encore un peu avec eux. Il rentre avec eux pour partager le pain et c’est à ce moment seulement que leurs yeux s’ouvrent. Désormais Jésus n’est plus un étranger, il est celui qui redonne sens et goût à leur vie.

Nous devons connaître celui ou celle qui nous accompagne sur notre chemin. Il faut faire de l’inconnu rencontré celui que je connais, que je reconnais comme me ressemblant, ou faisant partie de moi-même d’une certaine manière. Évangéliser ce n’est rien d’autre que de permettre à quelqu’un de connaître Jésus vivant au cœur du monde, et de lui permettre de voir l’invisible dans sa propre vie. C’est ce que fait Jésus, il chemine avec ces deux hommes, il écoute, et en même temps leur permet d’entendre une parole qui peut les rejoindre. C’est le fondement de toute évangélisation, l’accueil, le partage mutuel, savoir s’apprivoiser pour mieux se découvrir. C’est finalement pouvoir un jour voir l’invisible et l’incroyable avec les yeux de la foi, avec les yeux du cœur. Nous marchons vers le Royaume de Dieu, un lieu que nous ne connaissons pas. Les informations que nous percevons à son sujet sont contradictoires et souvent inquiétantes. Si nous interrogeons, nos voisins, nos amis, nos compagnons de travail, sur Dieu nous verrons de la désillusion dans leurs réponses. Ils vont nous dire que jadis, ils allaient à l’Église. Pour bon nombre, tout s’est arrêté. Ils disent croire, mais sans pratiquer. Ils ont perdu leur repère et ils se sont mis à vivre comme si ce monde avait été déserté par Dieu. L’existence qu’ils mènent sans Dieu n’est pas plus mauvaise que celle qu’ils menaient avant. Ils suivent leur chemin sans se douter que sur la route qui ne les mène nulle part, quelqu’un marche à leurs côtés.

Dieu est un infatigable compagnon de marche. Il accompagne les hommes et les femmes sans obéir à leur volonté. Il donne volontiers des explications si nous ne lui imposons pas ce que nous croyons être les bonnes solutions. Il ne nous impose pas de croire ce que notre raison refuse d’admettre. Il se tient dans le silence de notre être. Il est toujours accessible à toute forme de contact avec nous, dans la mesure où nous acceptons de nous laisser accompagner par lui sans lui dire ce qu’il doit être ni ce qu’il doit faire.

L’Évangile ne s’arrête pas le jour de Pâques. La bonne nouvelle de la résurrection n’est pas seulement un événement que l’on commémore à date fixe. La résurrection, c’est aussi la certitude d’une autre vie possible que Dieu inscrit dans notre existence. Dieu ne nous a pas abandonnés sur les chemins du monde sans aucune provision pour la route et sans compagnon pour marcher avec nous. Il nous demande quand même de faire un effort pour le remarquer. Nous devons prêter attention à celui qui donne des réponses pour que nous sachions, sans le savoir vraiment, que ce que nous pressentons deviendra réalité.

Nous recentrer sur la Parole nous remet sur le chemin de Jésus Ressuscité, nous qui ne sommes que des pèlerins d'Emmaüs, pas certains d'être sur la bonne voie.

Serge Lefebvre - d'après diverses sources

Dans la 1ere lecture, Pierre dit à des Juifs devenus chrétiens et à d’autres chrétiens réunis à Jérusalem que Jésus ressuscité règne à la droite de Dieu et que le ministère de Jésus se poursuit à travers ses disciples dans la puissance du Saint-Esprit. Il prononce cela le jour de la Pentecôte. C’est la première annonce publique de l'Évangile rapportée dans les Actes. La 2e lecture est une lettre de Pierre dans laquelle il appelle ses lecteurs à prendre la vie des baptisés. L’extrait d’évangile quant à lui se situe dans la journée du dimanche de Pâques. Il y est encore question de la mission de l’Église.

Les vieilles habitudes ont la vie dure, surtout lorsqu'elles ont eu toute une vie pour s'enraciner. Pour les hommes et les femmes, renoncer à tout ce que leur culture avait souligné comme bon et vrai pour les remplacer par les valeurs mettant en scène un sauveur exécuté par les autorités était pure folie. C’est pourquoi Pierre souligne dans la 2e lecture que la vérité qu'il proclame précède la création de toute institution humaine. La foi chrétienne a les racines les plus anciennes et les plus profondes de toutes : Jésus était connu avant la fondation du monde. Ceux qui croient en Jésus et qui placent leur confiance et leur espérance en Dieu sont devenus membres de la famille de Dieu. Nous sommes alors appelés à vivre un nouveau commandement d'amour les uns envers les autres, un amour fondé sur le sang d'un agneau sans tache. Dans le contexte de l'exode d'Égypte, l'agneau sans tache n'était pas considéré comme un sacrifice, mais comme une invitation divine à un repas. Son sang était offert non pas comme un apaisement à Dieu, mais comme un symbole de la faveur de Dieu. Le baptême dans le sang de Jésus a marqué le début d’une vie nouvelle. L’espoir ultime ne réside pas dans le sang, mais dans la résurrection. Vivre dans la crainte de Dieu comme dit Pierre, ce n’est pas vivre dans la peur. Il s’agit du souci de ne pas déplaire à Dieu. Dieu nous traite en fils et filles responsables qui agissent par amour et non par contrainte. La crainte de Dieu dans laquelle Pierre nous invite à vivre est donc bien autre chose que de la terreur, c’est une relation d’amour. Regardons donc les autres comme Dieu les regarde. Acceptons d’écouter Jésus, de risquer nos vies pour devenir comme lui libres devant tous les pouvoirs. Ne laissons surgir dans nos cœurs aucune trace d’aigreur envers quiconque. L'amour n'est pas une stratégie pour gagner l'honneur et la notoriété au sein de la communauté. Non, l'amour authentique vient du cœur et ne prête aucune attention au statut social ou économique de l'être aimé. Nous devons aimer avec empressement, les mains tendues, sans attendre timidement en arrière-plan que quelqu'un nous demande de l'aide. Jetons-nous avec enthousiasme et persévérance dans le dur travail de l'amour actif pour les voisins. Être aimé, honoré et accueilli par Dieu libère les gens à aimer, à honorer et à accueillir les autres. Les autres deviennent famille. Là où l'amour divin vit et grandit, personne n'est un étranger. Notre lecture de l’évangile se situe juste après le récit du matin de Pâques dans l'évangile de Luc. L'histoire commence brusquement par les mots deux disciples qui sont sur le chemin d'Emmaüs. Mais qui sont ces personnes ? Elles ne font pas partie des apôtres. Pourtant, elles font partie d'un groupe de disciples auquel appartiennent également les femmes qui étaient allées au tombeau. Ces gens craignent-ils pour leur vie maintenant que Jésus a été exécuté ? Nous ne savons pas vraiment. Tout ce que Luc nous dit, c'est qu'ils sont attristés par leur récente expérience. Ils se parlent, espérant donner un sens au non-sens, lorsque Jésus lui-même les accompagne et les rejoint dans leur voyage. Dans la première partie de l'histoire, ces deux hommes n'ont aucune idée de qui s'est approché d'eux. Il devait avoir des traits humains normaux, et ils ne s'accrochent même pas à son identité lorsqu'il a interprété Moïse et tous les prophètes. Ils sont au courant des récents événements à Jérusalem. Ils connaissent également l'histoire essentielle de Pâques qu’ils résument pour celui qui les accompagne. Luc écrit « mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître ». Étaient-ils si affligés par leur expérience et si sûrs que Jésus était parti qu'ils ne s'attendaient tout simplement pas à lui ? Pourquoi ne le reconnaissent-ils pas ? Nous ne savons tout simplement pas. Malgré tout ce qu'ils savaient, toutes les histoires qu'ils pouvaient répéter, malgré le témoignage des autres, ils n'avaient tout simplement pas vu Jésus - ni personne d'autre qu'ils connaissaient. Les prophéties de Jésus et l'espérance de la rédemption se sont refroidies et n'ont plus pu les soutenir. Ils ont commencé à soupçonner que tout cela avait été une erreur, un espoir digne et peu probable à réaliser. Pour eux, le Vendredi saint n'avait été qu’un grand malheur. C'est dans la deuxième partie de l'histoire que l'identité et la signification de l'étranger deviennent connues des voyageurs sur la route. Ils sont rassemblés à la table et leur invité a pris du pain, l'a béni, l'a rompu, et le leur a donné. Les mots sont presque identiques à ceux de la dernière Cène. L'histoire se termine lorsque les deux hommes se sont rendus à Jérusalem pour rapporter ce qui s'était passé. Mais avant de pouvoir le faire, ils entendent le témoignage des onze apôtres qui disent que Jésus avait été ressuscité et était apparu à Simon-Pierre.

Un certain nombre de thèmes de Luc sont tissés ensemble dans ce récit : la camaraderie de table, l'hospitalité, la fidélité, être disciple. Jésus est le plus reconnaissable à une table quotidienne, à un repas ordinaire imprégné de signification à cause des gens rassemblés autour de la nourriture. Jésus est là à cette table, mais aussi tous les pécheurs et collecteurs d'impôts avec qui Jésus a partagé des repas. À cette table se trouvent également les nombreuses personnes puissantes avec lesquelles Jésus a également dîné. L'une des activités les plus caractéristiques du ministère de Jésus dans Luc est de manger. Il est accusé au début de l'Évangile d'être un glouton et un ivrogne ; pire, il mange avec toutes les mauvaises personnes. Il est donc instructif que ce soit son partage de pain avec ses amis qui ouvre les yeux. C'est sa bénédiction de la nourriture. Dans ce partage de pain à une table ordinaire, nous apercevons le royaume transformateur de Jésus. La scène sur cette route augure de l'avenir de l'Église dans l'imagerie de Luc. Ce sera une Église en mouvement, envoyée par un Jésus qui nous accompagne même lorsque nous ne le reconnaissons pas.

Cléophas et son compagnon sont nous. Ils en savent beaucoup. Ils se soucient beaucoup. Ils pensent aux difficultés et sont attristés par la diminution de leurs espoirs. Mais à partir de cette histoire, nous trouvons l'espoir puisque Jésus marche avec nous. En nourrissant les autres au bon moment et en recevant le pain rompu pour nous, nous recevons Jésus. Faisons attention lorsque nous tendons la main pour recevoir ce qui est béni. Réfléchissons à l'œuvre de l'Esprit dans nos vies : comment pouvons-nous comprendre l'œuvre de Dieu en nous, parmi et à travers nous dans le cadre de l'histoire de Jésus, en particulier dans le cadre de l'histoire de sa mort et de sa résurrection ? Les symboles de la croix et du tombeau vide devraient caractériser tout ce que nous faisons en tant que chrétiens, individuellement ou collectivement. Ou peut-être mieux, ces symboles devraient être les lentilles à travers lesquelles nous voyons tout ce que Dieu accomplit dans et à travers nos vies.

Dieu ne cesse jamais d'être Dieu même lorsqu'une partie du moi de Dieu, le Fils unique de Dieu, est crucifiée. Dieu risque sa propre personne et son Fils afin que d'autres soient sauvés. Il nous appelle à faire de même.

Méditation proposée par le Père Eddy NGOY-MANDA

Intentions de Prière

1. Seigneur, nous prions pour l’Eglise que tu confias à Pierre et que nous formons aujourd’hui avec Toi, et d’une façon nouvelle au sein du confinement. Soutiens notre Pape François qui porte le poids de ce que vit notre monde, garde le dans ta lumière jusqu’au fond de ses saints combats.
2. Seigneur, nous prions pour nos dirigeants et tous ceux qui doivent prendre des décisions pour les personnes qu’ils ont à charge. Que malgré l’inquiétude et les incertitudes économiques, ils choisissent ce qu’il y a de meilleur pour la vie, en particulier celle des plus nécessiteux.
3. Seigneur, nous prions pour notre communauté, nos familles, nos amis, nos pasteurs. Donne-nous de mieux reconnaître le Christ Vivant dans nos rencontres et nos activités quotidiennes, d’être attentifs aux témoins de ton Amour, qui sont peut-être aussi parmi nos plus proches.

Mgr Luc Ravel demande que soit reprise et priée quotidiennement, par le clergé et les fidèles, l’intention de prière ajoutée le Vendredi Saint : Pour ceux qui souffrent en ce temps de pandémie

Prions pour tous ceux qui souffrent des conséquences de la pandémie actuelle : que Dieu notre Père accorde la santé aux malades, la force au personnel soignant, le réconfort aux familles et le salut à toutes les personnes qui ont trouvé la mort. (Prière en silence)
puis
Dieu éternel et tout-puissant, refuge de ceux qui souffrent, regarde avec compassion la détresse de tes enfants atteints par cette pandémie ; soulage la douleur des malades, donne la force à ceux qui les soignent, accueille dans ta paix ceux qui sont morts et, en ce temps d’épreuve, accorde à tous le réconfort de ta miséricorde. Par le Christ, notre Seigneur.

Célébrations dominicales

La messe anticipée a lieu le samedi soir à 18 heures à Ste Catherine.
Les messes du dimanche à 10 heures auront lieu en alternance à St Antoine et à St Maurice.

Messes en semaine

Le mardi à 15 heures à St Antoine et le vendredi à 17 heures à St Maurice.