Sur notre Communauté de Paroisses, pendant toute la durée des mesures, nous vous invitons à prendre un temps de prière dans les églises St Antoine à Bourtzwiller et Ste Catherine à Richwiller, (qui sont ouvertes toute la journée). Nous mettrons à disposition chaque fin de semaine, la lecture et l’Evangile du dimanche, ainsi qu’un commentaire rédigé par Apollinaire, des intentions de prière, des propositions prières, et textes à méditer Vous pouvez aussi emporter ces documents chez vous. Vous pourrez consulter les textes et le commentaire du dimanche sur notre site.

Comme chaque fin de semaine, voici la lecture et l’Evangile du dimanche, ainsi qu’un commentaire rédigé par Appolinaire, et des intentions de prière.

Les célébrations à l’église ont repris ; si nous ne pouvons pas nous rendre aux offices, et souhaitons prier là où nous sommes, nous restons en lien avec nos prêtres, en communion les uns avec les autres.

Vous retrouverez les textes et le commentaire du dimanche sur notre site, ainsi que des propositions prières, et textes à méditer, des documents pour les enfants et les jeunes dans l’onglet « Vivre ma foi ».

Dimanche du Saint-Sacrement - 14 juin 2020

Lecture du livre du Deutéronome (8, 2-3.14b-16a)

« Dieu t’a donné cette nourriture que ni toi ni tes pères n’aviez connue »

Moïse disait au peuple d’Israël : « Souviens-toi de la longue marche que tu as faite pendant quarante années dans le désert ; le Seigneur ton Dieu te l’a imposée pour te faire passer par la pauvreté ; il voulait t’éprouver et savoir ce que tu as dans le cœur : allais-tu garder ses commandements, oui ou non ? Il t’a fait passer par la pauvreté, il t’a fait sentir la faim, et il t’a donné à manger la manne – cette nourriture que ni toi ni tes pères n’aviez connue – pour que tu saches que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur. N’oublie pas le Seigneur ton Dieu qui t’a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage. C’est lui qui t’a fait traverser ce désert, vaste et terrifiant, pays des serpents brûlants et des scorpions, pays de la sécheresse et de la soif. C’est lui qui, pour toi, a fait jaillir l’eau de la roche la plus dure. C’est lui qui, dans le désert, t’a donné la manne – cette nourriture inconnue de tes pères. »

Lecture de la première lettre de Saint Paul apôtre aux Corinthiens (10, 16-17)

« Puisqu’il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps »

Frères, la coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas communion au corps du Christ ? Puisqu’il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain.

Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean (6, 51-58)

« Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson »

En ce temps-là, Jésus disait aux foules des Juifs : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. » Les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »

Commentaire Dimanche 14 juin 2020 - LE SAINT-SACREMENT DU CORPS ET DU SANG DU CHRIST

« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement... Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson »

La Fête-Dieu, comme on disait autrefois. C’est la Fête du Corps de Jésus, le sacrement de l'Eucharistie. Aujourd'hui comme hier, l’Eucharistie fait difficulté pour l’homme charnel et discutailleur que chacun porte en soi : comment est-ce possible ? (Jn 6,52). « Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie ». En une phrase, Jésus nous rejoint dans notre blessure la plus fondamentale : nous ne disposons de la vie que pour un temps bien bref. Chaque jour elle glisse un peu plus entre nos doigts. Nous avons beau nous distraire, nous étourdir, faire et refaire la fête de mille et une manières, nous le savons bien au fond : chaque battement de nos cœurs nous rapproche du moment où cette vie éphémère nous échappera définitivement. Or, la Bonne nouvelle, c’est qu’en Jésus ressuscité, nous sommes branchés sur une source incandescente de vie inépuisable. Il ne s'agit pas de la vie biologique que nous pourrions dès lors prolonger indéfiniment, mais de la vie même du Père : la vie éternelle. Pour nous le dire, l'évangile emploie des mots qu'il ne faudrait pas entendre à la lettre, de façon très matérielle : « Qui mange ma chair, qui boit mon sang... » « Je suis le pain vivant ... ». Le Pain consacré n'est pas la chair humaine de Jésus, c'est le Corps Ressuscité du Christ. Le Christ fait de notre corps, son corps. Il se donne à nous parce que c'est Lui le Ressuscité qui, dès maintenant, nous donne part à sa résurrection.

« Qui mange ma chair, demeure en moi ... » : autrement dit, en communiant, nous demeurons en Jésus. En communiant, nous approfondissons notre relation avec lui. Notre foi est une vie en communion avec Jésus Christ ressuscité : « Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'Homme, vous n'aurez pas la vie en vous ». Le Christ nourrit notre foi.

« Celui qui mange ce pain vivra pour l'éternité » : ce pain nous communique déjà l'éternité. Dans la communion, nous avons part à cet état du Ressuscité. Il y a du divin dans la fragilité de notre chair : l'incarnation se prolonge en celui qui communie. Cette vie divine en nous, et donc notre éternité, sont anticipées dès maintenant en nous par le don du Corps et la vie du Fils bien-aimé. Nous recevons donc cette capacité d'amour et de compassion qui est en Dieu pour mener le dur labeur de la vie. Communier, c'est encore recevoir le Christ pour donner le Christ ; communier nous donne la force du Christ à partager.

« Ce pain qui descend du ciel n'est pas comme celui que vos pères ont mangé » : en disant cela, Jésus fait appel à la mémoire de son peuple : « Il t'a fait connaître la pauvreté, il t'a fait sentir la faim, et il t'a donné à manger la manne - cette nourriture que ni toi ni tes pères n'aviez connue - pour te faire découvrir que l'homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur ». (Deutéronome 8, 2...3). Dieu nous fait connaître la pauvreté pour nous faire désirer une autre nourriture qu’est sa Parole. Or, continue Jésus, vos pères sont morts après le temps du désert, mais moi, je veux vous nourrir d'un pain d'éternité. Jésus qui va mourir ET Ressusciter veut nous communiquer en nourriture sa Vie plus forte que la mort. Ce Pain que nous mangeons ne nous empêche pas de mourir, mais il est le signe de l’éternité et il nous donne l'éternité dans la mort, à la place de la mort.

Chaque dimanche, nous sommes appelés à recevoir trois baguettes de pain. La première est celle de la Parole de Dieu, Premier et Nouveau Testament. Le pain de l'Eucharistie vient ensuite. Il est le seul repas dont Dieu Lui- même s'est fait le Serviteur, car Lui seul pouvait choisir de se livrer ainsi. Ce festin n'est pas le produit de notre imagination, il est pur DON. La dernière miche enfin n'est pas la moindre. C'est celle de la communauté : le Jour du Seigneur est le jour de la communauté, le jour où nous recevons des frères et des sœurs avec qui nous prions. Ainsi ce n'est pas en croyant qu'on devient petit à petit pratiquant, c'est en pratiquant que Jésus fait grandir en nous, le croyant, jusqu'à ce que nous puissions lui dire à notre tour : « À qui irons-nous, Seigneur, tu as les paroles de la vie éternelle ».

Avoir faim et soif aujourd’hui, deux réalités auxquelles de nombreuses personnes à travers le monde sont confrontées. Un grand nombre de gens ont besoin de pain, mais il y a toute une humanité qui a besoin de Jésus. Il y a un peuple de Dieu croyant et en route qui a besoin de le rencontrer visiblement pour continuer à vivre de lui et ainsi atteindre la vie. Sans Lui nous ne pouvons pas vivre : « En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire » (Jn 15,5). Jésus veut également nourrir ceux qui ont faim et il fait même de cela un impératif évangélique fondamental. Il a sûrement pensé que ce serait un bon moyen de révéler et de constater l'amour de Dieu qui sauve. Il veut également se rendre accessible à nous sous forme de pain, pour que, nous qui cheminons toujours sur le chemin de l'histoire, restions dans cet amour et atteignions ainsi la vie. Par là, Jésus veut surtout nous montrer que nous devons le chercher et vivre en Lui. En nourrissant ceux qui ont faim, il a voulu nous montrer son amour, se donnant ainsi dans l'Eucharistie : « Celui qui mange ce pain vivra éternellement » (Jn 6,58). Commentant ce passage de l'évangile, saint Augustin disait : « Quand nous mangeons le Christ, nous mangeons la vie (...), si, en effet, vous vous séparez de lui au point de ne plus prendre son corps et son sang, il faut craindre la mort ». Mais pouvait-on pressentir en Jésus le pain vivant, descendu du ciel ? Comme on donne toujours un peu de soi-même avec le présent qu’on offre à un ami, Jésus, lui, livre la totalité de sa présence dans l’humilité et la fragilité du pain eucharistique. Pour autant, du moins, que nous expérimentions chaque jour, comme Israël au désert, notre faim et notre dénuement. Alors, d’eucharistie en eucharistie, nous cheminerons vers la demeure définitive où la Fête- Dieu sera sans fin.

Votre frère Apollinaire-Sam SIMANTOTO

Intentions de Prière

1. « Dieu voulait t’éprouver et savoir ce que tu as dans le cœur » ; ainsi Moïse explique les difficultés que vivent au quotidien le peuple de Dieu. Que la puissance de l’Esprit Saint reçu au jour de la Pentecôte fortifie chacun d’entre nous ; ainsi nous serons porteurs de joie et d’espérance. Seigneur nous te prions.

2. « Dieu t’a fait passer par la pauvreté », dit Moïse au peuple qui souffre dans le désert. Pour toutes ces populations de plus en plus précarisées à cause de la pandémie, que nos yeux, nos cœurs, nos mains s’ouvrent au partage, à l’autre comme frère ! Seigneur nous te prions.

3. « La multitude que nous sommes est un seul corps », nous rappelle saint Paul. Pour l’unité de ton Église, donne à chaque chrétien de trouver dans la communion à ton corps et à ton sang toutes les forces nécessaires pour témoigner de l’amour de ton Père. Seigneur nous te prions.

4. « Celui qui me mange vivra par moi » affirme Jésus. Que nos assemblées chrétiennes redécouvrent le sens de l’Eucharistie : pain rompu pour un monde nouveau et pain partagé, qui fait de nous des frères ! Seigneur nous te prions.

Célébrations dominicales

La messe anticipée a lieu le samedi soir à 18 heures à Ste Catherine.
Les messes du dimanche à 10 heures auront lieu en alternance à St Antoine et à St Maurice.

Messes en semaine

Le mardi à 15 heures à St Antoine et le vendredi à 17 heures à St Maurice.